Après 1968 nous ne militons plus… mais notre couple va basculer

Après 1968, Jean-Jacques et moi ne militons plus

  • plus de réunions rue d’Ulm,
  • plus de réunions chez nous.
  • Nous ne nous joignons pas à quelque organisation maoïste française que ce soit, alors qu’elles fleurissent abondamment.
  • Nous ne lisons ni leurs livres,
  • ni leurs périodiques, souvent édités par ses anciens amis politiques.
  • Il ne fréquente plus ses connaissances « porteurs de valise » ou qu’il s’était fait en Algérie.

Mais il est chef d’entreprise et va gagner un fric fou !

Il vire de bord en peu de mois, la société de voyages dans laquelle il travaille a pris une position importante sur le marché du tourisme. Jean-Jacques en est le directeur. Il devient un homme d’affaires.

Il ouvrira un magasin d’antiquités rue Bonaparte

Bientôt, il ouvrira un magasin d’antiquités rue Bonaparte, spécialisé dans les œuvres originales d’Afrique, d’Indonésie… et sera interdit de séjour en Indonésie pour vol de biens nationaux… mais il n’était plus mon mari à cette époque-là…

En attendant moi je travaille

Après mes mi-temps, j’augmente mon emploi à trois quarts de temps, puis à plein temps, dans un cabinet d’avocats groupés de Maître Doss, Christiane Gillmann et d’autres avocats, et assiste à la création juridique du Festival de l’île de Wight de mars 1970, voulant reproduire en Europe le festival de Woodstock de 1969. Ce cabinet s’occupait surtout de constitutions d’entreprises, et bien que d’orientation politique de gauche, pas du tout de politique, ni de défenses d’employés.

Et notre fils grandit…

Jean-François grandissant, il n’a plus autant besoin de ma présence, et va maintenant à l’école maternelle, puis primaire.

Nous ne vivons pas sur la même planète

Il continue à vouloir tout me commander, et moi, je garde mon autonomie

En 1969, Jean-Jacques veut acheter un nouvel appartement. C’est moi qui dois le chercher et le trouver.

Il lui veut une qualité particulière : une terrasse. Ce genre d’appartement est rare. Je lis les annonces de chaque magazine spécialisé dans l’immobilier, durant des mois, je les présente à Jean-Jacques, je réponds à certaines. Rien ne plait à Jean-Jacques.

Comme pour l’appartement du 13ᵉ arrondissement, je n’ai aucun avis à proposer, je dois obéir ! Un appartement à sa convenance finit par être trouvé…

Il est au sommet d’un immeuble de quatre étages, sur deux niveaux, pièces à vivre au premier niveau, un escalier en colimaçon mène à la grande pièce face à une terrasse au deuxième niveau. Nous déménageons en 1970. Jean-François est changé d’école primaire. Mais cet appartement me restera comme une infamie pour moi.

Je ne m’y sentirai jamais chez moi…

le billet précédent démontre l’indifférence de Jean-Jacques envers son fils Jean-François

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