En contradiction avec elle-même ma mère qualifie mon père de « chaud lapin » !
Parallèlement à ses confidences sexuelles, se plaignant de ne plus rien ressentir et s’inquiétant pour la fidélité de son mari/mon père, ma mère m’affirme que les femmes n’ont aucune pulsion sexuelle, que ce ne sont que les hommes qui sont « atteint par ce mal », qualifiant mon père de « chaud lapin », elle paraissait sous entendre qu’il l’ennuyait dans ses comportements sexuels, et pourtant elle se plaignait auprès de moi de « ne plus rien ressentir » !
Vu d’aujourd’hui, en 2023 à l’âge de 81 ans, je ne comprends pas les contradictions de ma mère :
- ressentait-elle le plaisir avant que son appareil génital soit brulé ?
- ou se pliait-elle au désir de son mari/mon père juste pour son plaisir à lui ?
Déjà qu’à mon adolescence, durant les années 1950-1960, je ne comprenais rien à ce qu’elle me confiait, encore aujourd’hui en 2023 je ne comprends pas plus.
Morale de ma mère : se plier passivement aux désirs de son mari ?
Peut-être qu’elle avait été convaincue qu’une femme doit accepter le désir de son mari, uniquement passivement, ce qu’elle regrettait de ne plus pouvoir faire…uniquement pour son mari ou aussi pour elle-même ?
Sans doute aussi pour elle-même sinon elle n’aurait pas éprouvé le besoin de m’emmener sans son lit
- « pour remplacer ton père, comme avec ton père »
ces paroles étaient troublantes, perverses en fait : que je qualifie d’inceste maternel.
Inceste maternel
Vu à la morale des années 2000, depuis #MeToo, les femmes ne seraient que des victimes. Moi fille oui j’étais victime d’une mère incestueuse, les femmes d’aujourd’hui se veulent parfaites… oubliant qu’elles sont des humains à part entière capables elles aussi du pire par pulsions.
Ce n’était pas qu’un besoin affectif, sinon exprimer de l’affection pour moi aurait du et pu se faire dans la journée, pas la nuit dans son lit !
… et le comportement de ma mère avec moi a perturbé ma sexualité jusqu’à l’âge de 43 ans âge où je me suis décidé à faire une analyse, qu’en fait je n’ai pu entreprendre qu’à la mort de ma mère en janvier 1985.
Alors que durant la journée elle me mobilisait pour l’écouter, ne me manifestant pas d’affection, ne serait-ce que oralement, à défaut, par pudeur, de « prise dans ses bras », ce qu’elle ne fit que lorsque j’étais bébé, si peu après. Certes c’était les mœurs de la famille, quoique je me souviens que ma sœur m’enveloppait de ses bras jusqu’au moins à ma pré adolescence.
Les femmes sans pulsions sexuelles ??
Cette allégation que les femmes n’avaient aucune pulsion sexuelle m’apporta beaucoup de préjudices dans ma vie d’adulte, car je le crus durant des dizaines d’années, n’ayant aucune autre source d’informations sur la sexualité d’une femme, alors que je ressentais ces pulsions, violemment, envahissantes, je m’en sentais coupable, anormale, je les réfrénais tant que je pouvais, les cachant tant que je pouvais aux hommes, me disant que si jamais ils se rendaient compte de mes pulsions ils me mépriseraient.
Ainsi ma mère m’avait en quelque sorte châtrée bien que je ne fus pas au point où mon psychisme m’aurait caché à moi-même mes pulsions, mon corps et mon psychisme communiquaient, ma névrose n’était pas irrécupérable !
Elle voulait ignorer ses propres pulsions vis-à-vis de moi. Comme si elle était deux personnes : celle qui était une femme sérieuse qui n’était séduite par aucun homme, même pas par son mari, qui en montra souvent sa frustration, et celle qui avait un comportement incestueux par pulsion pour sa fille adolescente.
Le rôle de la femme au foyer
En fait ma mère se ressentait et était dans une solitude totale, son mari, mon père, toujours occupé à courir les routes pour visiter ses chantiers, il ne se posait aucune autre question que celles relatives à ses chantiers, son bureau, ses projets…
… et moi, Annie, jeune adolescente je subissais en boomerang ce que subissait ma mère dans son rôle de femme soumise sans le savoir… c’est ainsi que j’eus mes premières règles hors la présence de ma mère