Michel, juif-palestinien, mon amant
Durant ces années de 1968 à 1970, politiquement, nous ne nous intéressons plus qu’à la Palestine. Nous participons à quelques réunions publiques.
En 1969, je fais la connaissance de « Michel » nom clandestin d’un, comme il se définit lui-même, « juif-palestinien ».
Qu’il est beau ! Nous craquons l’un pour l’autre. Nous avons une aventure ensemble.
Nous nous rencontrons clandestinement dans des hôtels de passe de Paris.
J’adore cette relation dans un lit avec lui, il est beau, foncé de peau, cheveux noirs ondulés.
C’est la première fois de ma vie que j’ai envie du corps d’un homme.
La brève aventure que j’avais eue avec le « joueur de bridge », d’une origine ethnique similaire, ne m’avait pas vraiment excitée, sinon pour son interdit, mais sa manière au lit ne me plaisait pas trop, en fait, j’étais attirée par l’interdit, pas par son corps.
Dès la première fois avec Michel, nous faisons l’amour sept fois de suite… je découche quelques nuits.
Jean-Jacques montre une déprime
Quand je rentre, Jean-Jacques est écroulé dans le lit, une bouteille de whisky à sa portée.
Il a bien sûr compris que j’ai une aventure et je le lui avoue, mais ne lui dis pas avec qui, puisqu’il le connait.
Quelques jours plus tard, il m’informe que lui aussi et me dit avec quelle femme… il m’avoue lui aussi « sept fois »…
Puis Michel disparait du paysage de France. J’attends d’avoir de ses nouvelles qui ne pourraient que me parvenir par le biais de militants.
J’apprends qu’il est parti définitivement par un militant qui est venu, avec d’autres, diner à la maison.
Une crise de pleurs m’envahis, je fuis dans la chambre, ne pouvant exprimer la raison de cette crise, qui me parait à moi-même excessive, mais je ne peux rien contrôler… à suivre sur le prochain billet,
alors que précédemment je démontrais que notre couple marital était « mort » !