Naissance de mon fils Jean-François Porchez le 4-12-1964

Le matin du 3 décembre je me réveille avec des contractions

Tant qu’elles sont tout à fait supportables je continue à vaquer à mes occupations journalières, dont quelques courses. Et même le soir je me couche pour dormir comme si de rien n’était.

Finalement je me relève quelques heures plus tard pour que Jean-Jacques me conduise à la clinique, car elles se sont rapprochées : l’accouchement s’annonce.

Accouchement et naissance de Jean-François Porchez !

Le lieu de mon accouchement, une clinique, avait été décidé par le médecin que je consultais à l’hôpital St Antoine parce qu’il prévoyait que mon accouchement serait difficile à cause de l’étroitesse de mon vagin.

En effet il se passe mal :

  • Je perds conscience entre chaque contraction.
  • On me met un masque à oxygène.
  • Et je subis une épisiotomie de sept points de sutures.

Jean-Jacques essaya d’assister à l’accouchement, mais il faillit se trouver mal, les infirmières durent le faire sortir. Ce qui lui fit dire quelques jours plus tard :

« tu n’auras pas d’autre enfant » : c’était avant qu’il aurait fallu y penser !

Le lendemain matin, celle que j’appellerai désormais « ma » grand-mère vient à mon chevet. Ayant mal prévu mon retour à un corps « normal », j’avais besoin de quelques dessous mieux adapté à mon corps nouveau, tel un soutien-gorge. Elle alla m’en acheter aussitôt un plus quelques autres dessous au grand magasin qui était de l’autre côté de la rue. Je lui en fus si reconnaissante.

Ma mère ne viendra que le surlendemain.

Je trouvais anti hygiénique que tous les gens qui arrivent de l’extérieur prennent mon fils dans leurs bras, cela me faisait grincer des dents. Il pesait 3,2 kg à la naissance, on me le présentait pour l’allaitement plusieurs fois par jour, mais malgré une montée de lait abondante, très vite il se révéla que je n’avais pas assez de lait, il fut donc passé aux biberons, n’était-ce pas du à mon anorexie ? Le médecin du remplir un imprimé destiné à la Sécurité Sociale pour l’informer que je n’allaitais pas par ma volonté mais nécessité médicale.

Pas d’instinct maternel (1)

Et je fis connaissance avec ce nouvel être. Je ne ressentis pas ce qui serait un instinct maternel, mais au contraire appris à l’aimer en faisant sa connaissance au fil des jours.

Cette thèse de non instinct maternel est développée dans Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, ouvrage que je lirai quelques mois plus tard…

Il devint mon premier amour et le restera longtemps…

La pilule (contraceptive)

Curieusement je commençais à prendre la pilule alors que je n’avais aucun rapport sexuel. Je voulais juste me sentir en totale sécurité pour éviter quelque grossesse que ce soit. La pilule était interdite en France mais l’utilisation des estroprogestatifs sont indiqués dans le cadre de la stérilité, ils peuvent également sévir de contraception, c’est ce qu’on me prescrit.

  • Une loi votée en décembre 1967 autorisera la pilule, bien que ses décrets d’application ne paraitront qu’entre 1969 et 1972.

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(1) qui n’existe pas pour les humains, mythe qui a la vie dure !

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