Famille de ma sœur, Micheline, fils dépressif : suicide ?

Je vais à Niort voir ma sœur début des années 1970 À partir de ma séparation, en 1970, d’avec mon mari, Jean-Jacques Porchez, je repris contact avec ma sœur, Micheline, en allant la voir à Niort où elle habite avec sa famille, avec Jean-François, mon fils, quand il ne passe pas l’été avec sa grand-mère … Lire la suite

Grâce au train je campe partout en France années 1970

Sans voiture je prends le train

carte SNCF réseau 1910 1930
carte SNCF réseau 1910 1930

Durant toutes ces années je voyageais beaucoup, surtout en France, et en campant. Et comme je n’avais pas de voiture et que les lignes de chemin de fer parcouraient la France en tous sens, sac à dos rempli d’une tente, parfois avec mon fils, j’explorais la France : Dordogne, Normandie, Carcassonne, Cévennes, Arles, Alpes (que l’été), etc…

Le réseau que je vous présente ici correspond aux années 1930 … d’après mon souvenir années 1970 il n’avait pas encore rétréci comme il le fera durant les années où le TGV pris le pas sur tout le reste du réseau, voir l’article de Reporterre

Ce sont aussi les années où je commençais à aller au Maroc…

Maison familiale à Montargis

Un ami avait une maison de famille en pleine campagne, aux environs de Montargis où nous allions souvent passer des week-end, dans sa 2 CV, nous nous arrêtions souvent dans un grill pour manger des frites et du poulet.

La maison comportait deux pièces :

  • une grande cuisine, plutôt salle commune,
  • et une petite chambre ;
  • une petite annexe sur un côté pour stocker le bois avec lequel nous nous chauffions ;
  • tout autour un peu de terrain, où certains campaient quand nous étions trop nombreux pour tenir dans la pièce commune.

De l’autre côté du chemin qui bordait le modeste terrain, un champ où paissaient des vaches, dont parfois j’avais peur si elles s’approchaient trop des fils barbelés !

Nous y allions en groupe, en général des camarades du PSU, pas que, en tout cas nous étions tous engagés au moins moralement à gauche. Nous couchions dans nos duvets au sol, sur des matelas improvisés, les uns à côté des autres, sans distinction de sexe.

(une manière de vaincre ma dépression)

KOKOREFF amoureux de moi !

Koko, surnom du propriétaire, était amoureux de moi, mais je ne le soupçonnais pas du tout, rien dans son comportement ne l’indiquait. Il fallut qu’un jour, excédé sans doute, il m’engueule pour me dire en substance qu’il attendait un mouvement vers lui de ma part.

Pour moi il était un ami cher, je n’avais aucune attirance pour lui, ce qui facilitait d’ailleurs ma liberté de mouvements car comme il n’habitait pas loin de chez moi à Paris, je me rendais très souvent chez lui en Solex. Je me sentais moins seule grâce à lui, l’amitié entre un homme et moi ne me posant aucun problème particulier. Au contraire j’y trouvais l’avantage d’avoir un autre point de vue sur la vie que féminin. D’ailleurs nous étions souvent plusieurs à nous retrouver ainsi chez lui.

Je suis donc tombée des nues le jour où il m’informa abruptement qu’il était amoureux de moi…

J’ai mal à chaque centimètre de ma peau

Jamais guérie de ma dépression

Me restait durant toutes ces années des symptômes de mon anorexie (à moins que ce fut une dépression ?), c’était dans mon corps que je ressentais mes sensations de mal être :

  • j’avais mal partout, surtout à la peau devenue d’une sensibilité extrême,
  • des insomnies

Je me nourrie de bouillies

alors je ne pouvais me nourrir que de bouillies. Elles me réjouissaient tant le corps que le cœur. J’avais toujours du lait en stock pour le petit déjeuner. J’avais aussi en réserve un paquet de bouillie pour bébé du deuxième âge (de 6 à 9 mois) pour qu’elle soit le plus équilibré possible pour un adulte. Il m’arrivait que je rajoute, en plus d’un peu de sucre, du chocolat en poudre.

Curieux comme je me sentais réconfortée quand je n’avais aucun appétit parce que j’allais mal dans ma tête et que je me préparais cette bouillie que j’ingérais avec un tel plaisir. Je n’aurais pu avaler rien d’autre.

Maigre je fais des crises d’hypoglycémie

Enfant j’avais fait des crises de coma acétonique

Quand j’avais quitté le domicile conjugal je pesais 40 kilos pour 1m67. La taille de mes jeans était le 34.

Depuis mon poids avait du augmenter d’un ou deux kilos par an, si bien que je n’avais aucune réserve : pas de graisse qui sert à amortir les efforts physiques et les retards dans les heures des repas, ou les manques d’appétit dans le cas d’angoisses.

Je devais veiller à mon taux de sucre car j’étais, depuis mon enfance, et pour la vie, hypoglycémique ; ce taux tombait vite, se manifestant par un début de tremblement qui pouvait, si je n’y prenais garde à temps, se transformer en coma. Il fallait absolument que j’évite d’y plonger car alors j’en avais pour plusieurs heures à m’en relever.

Il m’est arrivée durant mes cours à l’IFOCOP (1) que ma tête tombe sur mon bureau. J’avais encore suffisamment le bon réflexe pour demander « en urgence » un morceau de pain, des biscuits…

Il ne fallait surtout pas que j’ingère du sucre car le taux de sucre qui remontait dans la minute retombait bien plus bas dans les dix minutes suivantes, alors là j’étais sûre de me retrouver en coma pour plusieurs heures, assorti d’un épuisement général.

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(1) formation de gestion d’entreprise

1970-73 Insomnies conséquences des années de mariage

Impossibilité à m’endormir Une manifestation de mon mal être se révélait presque chaque soir par une impossibilité à m’endormir. Je me retournais des heures dans mon lit repassant chaque minute de la journée, chaque évènement, la plus petite parole dite par moi ou entendu par un autre je les retournais des heures durant dans ma … Lire la suite

Pulsions suicidaires et pulsions sexuelles 1970-1973

Envahie par deux pulsions : suicidaires et sexuelles Durant ces cinq années qui suivirent ma séparation d’avec mon mari je fus envahi par deux pulsions : pulsions suicidaires et pulsions sexuelles. Pulsions qui peuvent paraitre contradictoires puisque l’une est une pulsion de vie, la sexuelle, l’autre une pulsion de mort. Bien souvent certains hommes provoquaient … Lire la suite

Militantisme : guerre du Vietnam, Lip, journal Libération

Guerre du Vietnam

ho chi minh le fameux char de 1975
ho chi minh le fameux char de 1975

Les années de 1972 à 1976 seront des années ponctuées par la guerre au Vietnam qui s’amplifie, que je suivais quotidiennement depuis 1964, elle finit par la victoire des Vietnamiens sur les Etats-Unis le 30 avril 1975, le départ des GI’s, les boats people qui feront des centaines de milliers de morts, des réfugiés dans des camps en Asie (Hong-Kong). Des milliers de Vietnamiens sont accueillis par la France, ils sont reconnaissables à leur minceur et pattes d’éléphant dans le métro de Paris et construirons le futur quartier du 13ème arrondissement de Paris dénommé le quartier « chinois ». La suite, car la guerre n’est pas finie en Asie du Sud Est, sera le génocide perpétré par les Khmers Rouges au Cambodge, génocide du plus particulièrement à la faim dès les premiers mois , dans ce pays qui avait été le plus gros producteur de riz d’Asie du Sud. L’ONU sera complice puisque les Khmers rouges y détiendront le seul siège représentant le Cambodge jusqu’années 1990. Complice aussi la Thaïlande qui les laisse pénétrer et se réfugier sur leur territoire, par exemple quand les Vietnamiens interviennent pour faire cesser ce régime années 1980. Complices les chefs d’état qui les visitent : Birmanie, Roumanie, Corée du Nord, par contre la Chine prend ses distances.

Puis c’est LIP qui est menacé de fermeture.

Lip est une grande entreprise d’horlogerie française fondée en 1867. En 1971 débute des conflits d’intérêts entre les administrateurs mais surtout des concurrences internationales à bas prix. En 1973 les ouvriers, très qualifiés, ayant construit les premières montres à quartz françaises, apprennent qu’un plan de licenciement général est programmé : ils se mettent aussitôt en grève. La résonance se fait dans tout le pays, 1968 n’est pas loin, partout des comités de soutien se construisent. Après un temps de succès de la mise en autogestion (programme politique spécifique du PSU), une grande manifestation nationale est organisée à Besançon devenue ville morte, l’entreprise est liquidée en septembre 1977. Mais la marque LIP est gardée, passée, rachetée, un aller-retour à Hong-Kong, finalement la marque LIP et sa spécificité de montres à quartz reste vivante et continue sa vie.

Journal Libération

Ces années étant des années politiques sur tous les plans, il est envisagé de créer un quotidien, qui reprendrait le nom « Libération », nom qui avait une belle histoire liée à la Résistance. Le projet est de construire un quotidien totalement démocratique. Des comités seraient créés dans toutes les provinces françaises et relaieraient les informations qui seront remontées à Paris, le centre. À Paris je fais partie de cette organisation. Nous avons tout à organiser : la rédaction, ses relais en province, le contrôle de la distribution par les NMPP, ce qui nous oblige à des comptages constants pour que le journal soit présent en nombre suffisant dans des points de vente précis triés et choisis par nous. Cela commence à fonctionner, les informations remontent. Mais nous sommes vite confronter à la non rentabilité : il nous faudrait un capital. Nos modestes contributions n’y suffisent pas. Un jour, à l’occasion d’une réunion « au sommet » à laquelle j’assiste, j’apprends qu’un capital nous est versé gracieusement, mais le donateur veut rester anonyme. Je suis choquée, comme d’autres : quel est ce capitaliste qui va prendre le pouvoir ? Ce n’est que peu de temps plus tard que nous apprenons qu’il s’agit de Jean-Paul Sartre qui veut garder l’anonymat. Ouf, mais nous avons eu le temps d’avoir peur… cependant il démissionnera rapidement car déçu par la ligne politique qu’à pris le journal qui est devenu social-démocrate. Moi aussi et je ne le rachèterai plus jamais.

Années 1970 début du mouvement de la libération de femmes

Assemblée des femmes aux Beaux-arts

mai68 femmes
mai68 femmes

Les années 1970 sont réputées comme étant celles de la libération des femmes et de la sexualité.

À l’automne 1970 premières Assemblées générales des femmes à l’école des Beaux-Arts de Paris.

Pour ma part j’assiste à l’une de ces AG aux Beaux-Arts et en repars vite car les hommes qui entrent pour y participer sont huer violemment par l’assemblée, je ne le supporte pas. Je vais voir des féministes dans un local (1), pour mieux comprendre leur démarche, là rien ne m’encouragea à poursuivre : je les trouvais sectaires.

Qu’elles aient besoin d’affirmer leur homosexualité ne me dérangeait pas, ce qui me dérangeait étaient qu’elles voulaient que ce thème devint central pour la libération des femmes.

Alors que l’homosexualité était aussi difficile à vivre, dans cette civilisation, tant pour les hommes que pour les femmes.

Pétition « je me suis faite avorter« 

Le 5 avril 1971 343 femmes avaient signé une pétition dans le Nouvel Observateur « je me suis faite avorter » alors que la loi condamnait encore l’avortement à la prison, selon la loi de Pétain.

Par contre je participe à des réunions mixtes organisées par le PSU chez les unes ou les autres et à des stages durant l’été où chacune et chacun s’exprime.

Communauté des Cévennes et écologie

L’été je vais dans une communauté des Cévennes, avec mon fils, où je découvre le partage des tâches, l’écologie appliquée pour la culture des plantes et l’élevage des animaux. J’ai été incitée à y rester, à adhérer à leur communauté… je choisis de rester vivre à Paris où j’avais tant d’occupations. De plus le PSU se préoccupait aussi de l’écologie dans son programme politique.

Au grand malheur des Humains vivant sur la planète l’indispensable écologie (2) fut « oubliée » par les partis et hommes politiques, sans parler des industriels, durant plusieurs dizaines d’années… nous en vivons les conséquences qui ne font que commencer.

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(1) j’ai oublié où, cela peut-être dans un local ponctuel pour l’édition d’un des journaux féministes : Le Torchon brûle, l’Idiot international, Partisans n°spécial ?

(2) 11 mai 1971 manifeste de 2200 scientifiques remis aux Nations Unies

Études à Vincennes en histoire et logement économique

Acquisition d’un Solex J’ai acquis un Solex pour me déplacer facilement partout dans Paris et sa proche banlieue, qui sera bientôt remplacé par un Cady… Cela suppose que je me transporte seule. Mon Solex ressemblait à celui en tête du billet… et mon Cady ressemblait à celui-ci sauf que le mien était bleu Il était … Lire la suite

Jean-François Porchez, mon fils, de 6 à 10 ans

Rentrée scolaire d’octobre 1971

J’ai repris des études à la faculté de Vincennes, en histoire, à la rentrée d’octobre 1971. Du fait que je continue à travailler pour gagner ma vie, je prends ces cours le soir. Ainsi mon fils, Jean-François va se retrouver seul. Je décide donc que le mieux pour lui serait la pension, mais pas n’importe laquelle !

Montessori à Montgeron

Je décide que le mieux pour lui est la meilleure stabilité qui soit dans la meilleure école possible : je choisis Montessori.

Je cherche celle de Montgeron avec l’aide de ma mère qui nous conduit en voiture. D’une part je n’ai pas les moyens d’acheter ni d’entretenir une voiture, d’autre part j’ai passé le permis plusieurs fois durant mon mariage, mais sans résultat !

Donc armée d’un plan je l’aide à se diriger, car ma mère n’a aucun sens de l’orientation ! J’y inscris mon fils facilement, son père payant la pension de 100frs de plus par mois que la pension alimentaire, soit 600frs, je le reprends le week-end.

Malheureusement au bout d’un an son père refuse de payer ce supplément de 100frs, moi ne pouvant prendre ce supplément à ma charge, et je dois encore changer mon fils d’école et déménager…

Ce refus par son père Jean-Jacques, eut une conséquence néfaste : continuant mes études à Vincennes je laissais mon fils seul le soir. Certes je le faisais manger avant de partir, puis le couchait. Son père l’eut laissé à Montgeron il ne se serait pas trouver seul le soir… aurais-je du, moi, arrêter mes études ?

  • C’est la question de l’autonomie de la femme qui est posée là. Jean-Jacques Porchez a tout fait pour m’empêcher de conquérir mon autonomie !

Dons manuels innés de Jean-François

Il continue à confirmer ses dons manuels :

Je l’ai, depuis sa prime jeunesse, encouragée à construire des Lego, constructions qui le passionnaient.

À l’occasion de la fin d’année on lui avait offert un petit circuit de train électrique. Alors il commence à construire, chez sa grand-mère où il y a de la place, un circuit de trains électriques. Il adhère à une association où sont majoritairement des adultes. Il en est passionné et rivalise avec eux. Il gagne même, une année, le premier prix. Il faut être méticuleux, soigneux, imaginer des trajets, des paysages, l’esthétique rentre dans les capacités nécessaires. Sa grand-mère, ma belle-mère, habite seule, depuis la mort de sa mère en 1969, dans un grand appartement qu’elle a acquis dans le 14ème arrondissement.

Heureusement la mère de Jean-Jacques prend souvent Jean-François le week-end, mais elle le gâte trop, cela m’agace un peu car c’est du genre à courir après lui « armée » d’un yaourt pour qu’il veuille bien être nourri à la becquée !

Un jour elle me demandera si son fils ne se serait pas mal conduit avec moi du temps du mariage… car elle vient de découvrir une lettre de sa fréquentation actuelle, qui d’ailleurs s’appelle aussi Annie, qui se plaint de son comportement… je lui avoue donc que « oui » ! Sans lui en dire plus… je crois qu’elle a compris quelque chose, mais je ne saurai jamais exactement quoi.

Mauvaise orientation de Jean-François après la CM2

Arrivé en fin de CM2 le directeur de l’école primaire de Jean-François lui refuse le passage en 6ème prétextant qu’il est forcément déséquilibré puisque sa mère est divorcée… il l’inscrit donc d’office, contre l’avis des autres instituteurs, dans une classe pour les débiles mentaux légers, qui s’appelle « allégée ».

Je me bataillerai, en adhérent à une association de parents d’élèves, durant deux ans pour qu’il reprenne des classes normales… La position de ce directeur d’école démontre que le divorce n’est pas encore accepté. Ses informations sur le divorce restent-elles bloquées sur les chiffres des années d’après guerre qui montrent que c’était le mari qui demandait le divorce motivé par l’adultère de sa femme ? Par contre quand il sera fait des études sociologiques sur les conséquences sur les enfants : le divorce est préférable au maintien d’un mariage conflictuel, il peut même être vécu comme un soulagement par les enfants.

Mon divorce et ses conséquences

Il y eut donc au moins deux conséquences funestes du fait de mon divorce :

  1. La mauvaise orientation scolaire de Jean-François par un directeur d’école
  2. et un compagnon qui voulait m’épouser, refus par sa famille

Années 1970 une femme divorcée était considérée comme une mauvaise femme, de mauvaises mœurs, en fait je ne sais quoi exactement car cela parait totalement insensé !… en attendant je vis j’adhère au PSU et suis convaincue du changement climatique

Adhésion au PSU en 1971 et changement climatique !

Mon adhésion au PSU

programme psu 1978
programme psu 1978

qui est le sigle de : Parti Socialiste Unifié curieuse dénomination car il n’a vraiment rien d’une unification !

J’adhérai au PSU au début de l’année 1971. Sa ligne autogestionnaire me convient tout à fait ; il rassemble plusieurs courants ce qui permet des discussions et échanges avec diverses lignes politiques (trotskiste, mao, paysanne) ;

il prend en compte le changement climatique que viennent d’annoncer des scientifiques, l’environnement fait partie de son programme : c’est totalement oublié de nos jours ! Il fut le seul parti à en tenir compte dans son programme, à part le seul parti spécialisé sur la question de Brice Lalonde  auquel adhéra Jean-Jacques Porchez.

il sera toujours proche des luttes.

Le PS, bien qu’en reconstruction, ne m’attire pas du tout.

Cependant je côtoie des militants de gauche divers, dont des trotskistes, qui de « mao » virent vers le journal « Rouge » ; d’autres « m-l » tentés par le passage à la violence, je les fuirai.

En France, à l’inverse de l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, l’Espagne, les groupes violents n’eurent que peu de développement, elles durèrent jusqu’années 1980.

Quant au PCF…

j’en ai été exclue en 1964, je ne vais pas y revenir ! Quoiqu’il m’arriva d’assister à quelques réunions ouvertes à des non adhérents sympathisants, réunions d’un grand ennui où il n’est pas question de politique mais seulement de pratique : tracts, affiches, etc.

Je ne dois pas dire que je suis au PSU : très mal vu par le PCF qui le catalogue encore, suite à 1968, « d’extrême gauche » ou reprenant l’insulte adoptée par la bourgeoisie « gauchiste » : terme très péjoratif à ses yeux !

Période de 1968 à années 1980

La période jusque fin des années 80 seront des années de grandes contestations internes au PCF : exclusions, et surtout départs de dirigeants à la pelle… qui font scandales à chaque fois, certains essayant, sans lendemains, de reconstruire une autre structure…

Au PSU je fais connaissance d’ami-e-s, qui marqueront ma vie pour longtemps (Geneviève et Bernard, frère et sœur).

Et un compagnon ! Il est étudiant à polytechnique. Bientôt il tombe amoureux de moi, il me trouve belle, je le trouve agréable, sans plus. Il me demande en mariage.

Pourquoi pas ?!. Pour cela il me présente à sa famille qui habite Versailles :  Elle refuse ce mariage parce que je suis divorcée.

Lui ne voyait aucun inconvénient à élever mon fils auquel il s’est attaché.

Je le croiserai un jour dans une manifestation accompagné de sa femme et tenant un fils sur les épaules… crève cœur.

alors que j’avais demandé une pension alimentaire à JJ Porchez

Divorce d’avec Jean-Jacques Porchez et pension alimentaire

Procédure de divorce

J’entamerai bientôt une procédure de divorce, que je n’obtiendrai qu’en juillet 1973 en prenant tous les torts à ma charge puisque j’ai commis la « faute » de quitter le domicile conjugal ; je ne me vois pas exposer en justice la ou les raisons de la mésentente de notre couple, qui ne sont pas très claires pour moi-même, sinon que je sais que je n’ai que trop tardé à quitter mon mari, qu’en fait je n’aurais même pas du épouser : c’est la pression familiale qui m’a faite me marier… avec le premier « convenable » qui se soit présenté. Je sais aussi que je suis dans une position délicate : Jean-Jacques, on me l’a fait remarquer, est connu, moi je ne suis « rien », et surtout je refuse d’avance toutes batailles !

La vie me donnera l’occasion de ma revanche une quinzaine d’années plus tard… mais je ne serai pas plus combative…
Ce n’est pas dans mon caractère de me battre avec ou contre des Humains si c’est d’ordre personnel. Je prends la meilleure défense que je connaisse : la fuite, ou l’évitement.

Location d’un appartement de 2 pièces

Jean-Jacques refusant que je prenne Jean-François avec moi dans un studio, exigeant un deux pièces, je loue un meublé de deux pièces dans le 15ème arrondissement.

Là j’ai :

  1. une vraie cuisine où nous mangeons sur une table ronde,
  2. dans la pièce principale mon lit est un canapé dépliant (défoncé !), une immense table qui encombre la pièce, un chauffage sommaire au pétrole, dont je dois porter les bidons remplis sur cinq étages plusieurs fois par semaine depuis le marchand du rez de chaussée ;
  3. une chambre contient un lit pour mon fils et quelques placards,
  4. dans l’entrée une douche qui sert aussi de WC à la turque à côté de la cuisine.

Je re-tapisse tous les murs du séjour de grandes fleurs mauves, et repeins les murs de la chambre de mon fils. Jean-François va seul à l’école très proche. Le soir, comme cela se fait à l’époque, en attendant que je rentre du travail, il joue souvent au bas de l’immeuble avec des camarades.

Remarque : Jean-François fera pipi au lit durant une très courte période au moment de l’emménagement dans ce 2 pièces. Je me sentirai totalement incapable face à ce qui dénotait un déséquilibre du à la séparation de ses parents, qui en plus ne s’entendent sur rien : Jean-Jacques refuse toute conciliation que ce soit, et moi je me sentais impuissante face à cette raideur.

Fixation de la pension alimentaire

Le montant de la pension alimentaire que Jean-Jacques accepte de me verser est de 500 frs par mois, uniquement pour notre fils, ayant, par volonté de mon autonomie, refusé une pension pour moi-même à laquelle j’aurais eu droit : ce fut une erreur funeste de ma part.

Mon niveau de vie subit une descente énorme !

À l’occasion d’une hospitalisation, ayant perdu mes droits à la Sécurité sociale , le divorce n’étant pas encore prononcé, Jean-Jacques fournit ses feuilles de payes et je découvre, ahurie, qu’il a un salaire de 50 000 frs par mois !

Alors que mon salaire oscille entre 1500 et 2000 frs …

De plus il « oublie » de me verser la pension, que je dois réclamer par téléphone à partir de chaque deuxième quinzaine du mois…

…et je crie parce qu’excédée par une négligence qui me met chaque mois en port à faux pour payer mon loyer, toujours en déséquilibre d’être vidée par mon loueur.

Malheureusement mon fils est le plus souvent présent et assiste à ces engueulades : c’est moi qu’il entend crier au téléphone, il n’a aucune conscience de la gravité de notre situation, pour lui tant que pour moi. Inconsciemment il doit me classer « d’invivable » alors que c’est sur son père que la faute devrait être portée.

je relate le début de mon autonomie…

Début de mon autonomie à 29 ans rue de l’Hirondelle

Rue de L’Hirondelle à Paris

Je loue un studio rue de l’Hirondelle dans le 6ème arrondissement proche de la place Saint Michel. Il est au 1er étage et donne sur la rue.

Je cours les magasins pour me meubler le plus économiquement possible avec la base indispensable :

  1. un lit pliant,
  2. un petit rangement en pin de trois tiroirs, (que j’ai toujours)
  3. un tabouret de bois paillé (que j’ai rempaillé depuis et garde toujours proche de moi)
  4. une table en chêne que je chine dans les puces du Nord de Paris.
  5. Et je prends chez Jean-Jacques, mon ex-domicile, : deux casseroles, trois assiettes, quelques serviettes et des torchons, cadeaux de mariage… que j’ai toujours aussi (qui a dit que j’étais instable ? !!!)

J’ai faim ! sensation inconnue de moi de 1964 !

Dans ce studio m’arrive un miracle : j’ai faim !

C’est une sensation que je n’ai pas connu depuis le début de l’année 1964.

Je me relève la nuit pour manger !

Et comme dans une rue proche on trouve des choix de préparations rapides à emporter je diversifie mes menus, tant des sandwichs variés que des plats chinois ou d’autres cuisines.

Dans ce studio, la salle d’eau renferme douche et WC, la cuisine succincte est aménagée dans un placard où sont disposés : un évier, un petit réfrigérateur et une plaque électrique deux feux.

Et comme ce studio n’est pas aux normes minimales légales sur le confort et la superficie, avec l’aide de Christiane Gillmann, avocate chez qui je travaille, je fais la démarche de demander la surface corrigée qui permet de faire baisser le loyer.

Jean-François, mon fils ?

Mon fils ? Je vais le chercher à l’école pour le week-end. En semaine, ne pouvant le loger dans un logement aussi réduit, je vais le voir chez son père.

Malheureusement ce que je voulais éviter arriva : son père me refuse que je le prenne chez moi même pour le week-end et nous nous l’arrachons à la sortie de l’école, moi ne cédant pas !

ce n’est que le début de la galère de notre séparation pour lire la suite

Pour les « faux amis » je dois rester soumise à Jean-Jacques Porchez !

Des ami-e-s ? : on ne quitte pas Jean-Jacques Porchez !

Le motif « éloignement du domicile conjugal » à fait sauter mon interdit intériorisé de quitter mon mari et de divorcer un jour…

Je ne veux pas que Jean-François soit l’occasion de déchirements inutiles entre Jean-Jacques et moi donc je pars seule.

Dans un premier temps je demande aide à une amie voisine du trottoir d’en face. Elle refuse de m’aider :

  • « je ne veux pas me fâcher avec Jean-Jacques ». Quelle amie !

Un peu plus tard j’entendrai Jean-Paul Ribes m’interpeller sur un trottoir :

  • on ne quitte pas J-J Porchez !

Jean-Paul Ribes qui devint un défenseur du Tibet après avoir été successivement :

  1. Porteur de valise pour le FLN
  2. Maoïste
  3. sympathisant de VLR (Roland Castro)
  4. adhérent au PCLMF
  5. …il devient pratiquant du Tibet !

Soumis lui-même à son idéologie maoïste durant les années 60 : il défendait la soumission d’une épouse à son mari, ici, moi, Annie Stasse, je n’avais pas d’autre avenir possible que soumise à un mari Jean-Jacques Porchez.

Cette réaction rend bien comment, dans les milieux d’extrême gauche, la femme, l’épouse, n’existait pas !

Seule à Paris : je ne connais plus personne !

Ainsi je me retrouve ne connaissant plus personne à Paris. Moi née et ayant vécu à Paris depuis ma naissance je me retrouve totalement seule, plus personne ne me connait, car c’est dans ce sens là : ce n’est pas moi qui ne connais plus personne, ce sont les autres tous les autres, militants gauchistes dans leur majorité, qui ne me connaissent plus ! J’ai osé quitter Jean-Jacques Porchez ! Quel audace !

Par cet acte de quitter Jean-Jacques Porchez j’ai fait preuve d’une détermination de sauver ma peau qui est interprétée par « ses » amis comme une effronterie impardonnable pour les « copains » politiques !

Équipée d’une valise a minima je vais louer une chambre d’hôtel la moins chère possible dans une rue adjacente de la rue Soufflot dans le 5ème arrondissement.

Devant moi : ma vie à construire

Je viens d’avoir 29 ans et j’ai toute ma vie à construire. Marian Apfelbaum m’a sauvée la vie. En effet j’avais été bloquée durant toutes ces années par l’idéologie « on ne divorce pas ». Je sus qu’il demanda à l’amie ce que j’étais devenue, elle l’informa que j’avais quitté mon mari, il répondit : c’est bien.

Je ne resterai que peu de jours dans cet hôtel proche de la rue Soufflot, allant manger des Wimpy comme du temps de mon adolescence. Très vite je cherche un studio.

J’en loue un studio, rue de l’Hirondelle, dans le 6ème arrondissement, proche de la place Saint Michel. Il est au 1er étage et donne sur la rue.

ma maigreur…

Ma maigreur : je pèse 40 kg pour 1,67 mètre

Ma maigreur

Quand je me suis mariée avec Jean-Jacques Porchez je pesais aux environs de 55 kilogrammes pour 1,67 m.

À partir du viol que j’ai subi de mon mari j’ai perdu l’appétit, je n’avais goût à rien.  Mon ventre grossissait du fait de ma grossesse mais mon poids ne bougeait pas. Je n’ai pas pris un gramme durant ma grossesse.

Donc après mon accouchement je pesais 10 kg de moins qu’avant ma grossesse, j’avais donc perdu 10 kg.

Et je continuais à maigrir : J’ai atteint le poids de 40 kg pour 1,67 m, poids que j’ai conservé plusieurs années.

Personne n’en teint compte en particulier ni ma mère, ni mon père ; mon mari, Jean-Jacques Porchez voyait quotidiennement que j’avais totalement perdu l’appétit.

Éloignement du domicile conjugal : Bandol

À Bandol il y a une clinique pour les femmes tuberculeuses non contagieuses pour qu’elles guérissent et se retapent physiquement, il y a donc une nutritionniste. C’est la raison du choix par Apfelbaum. Je suis la seule pour un problème de nutrition.

Mon régime est de cinq repas par jour :

  1. petit déjeuner,
  2. vers 10 heures de la crème fraiche avec de la confiture et des biscuits,
  3. repas de midi normal,
  4. 16 heures à nouveau comme à 10 heures,
  5. soir repas normal.

Je ne prendrai pas un gramme, en fait je mettrai des années à retrouver un poids plus normal, je resterai particulièrement mince durant des dizaines d’années.

Je quitte la clinique un mois plus tôt que prévu. Apfelbaum m’a indiquée ce qui me restait à faire pour ma sauvegarde et physique et mentale : quitter mon mari.

Je quitte le domicile conjugal définitivement le matin du 31 janvier 1971, sans le prévoir, à l’occasion de la dernière dispute, nos cris, notre mésentente…

Sept ans jour pour jour après notre mariage ; Jean-Jacques avait réservé dans un grand restaurant de poissons pour me faire plaisir, s’annonçait orageux. Peut-être aussi en forme de symbole.

Dépression ou anorexie mentale ?

C’est une question que je me poserai durant de nombreuses années. Aujourd’hui, à 82 ans, je sais que ce fut une dépression.

Mais il est vrai que « anorexie mentale » m’a séduite durant des années, c’était romantique, des femmes célèbres furent anorexiques…

voir les détails sur ma manière de voir nos rapports : Jean-Jacques veut me commander ! …

Non Jean-Jacques Porchez on ne commande pas Annie Stasse

Tu étais né fils unique dans une famille composée de

  1. ta mère, qui travaillait au ministère de la santé, avenue de Ségur, face à son propre appartement
  2. ton père, originaire de Lyon, qui décédera quand tu avais 13 ans, et laissera un capital conséquent qui perdure encore ce jour, fructifié par ta mère, puis toi, son fils une fois adulte
  3. et ta grand-mère maternelle

J’étais née dans une famille composée de

  1. ma mère, femme au foyer
  2. mon père qui travaillait 24/24, bien qu’il aima jouir de la vie en sortant et voyageant
  3. et ma sœur de 10 1/2 de plus que moi

Cette place si différente dans chacune de nos familles nous inspira un caractère absolument opposé.

Ta grand-mère, pour laquelle j’eus la plus grande estime, te voyait comme exceptionnel, mais resta toujours lucide, par malheur pour tous, ton père mourut à l’orée de ton adolescence, il ne resta plus face à toi qu’une mère qui t’adorait.

C’est cette mère qui empêcha que ton caractère apprenne à tenir compte de l’autre : moi, ta femme, je n’étais là que pour obéir à chacun de tes désirs.

Pour ma part, je mis du temps à comprendre ce qui m’arrivait

J’étais habituée depuis ma plus petite enfance :

  1. que ma sœur veuille ma mort : elle ne comprit jamais qu’elle n’était plus la fille unique qu’elle fut 10 1/2 durant.
  2. ma mère n’avait pas désiré ma naissance, naitre en pleine guerre ne fut pas « idéal » !
  3. mon père ne comprit jamais que je n’étais pas née fils, mais fille : je n’existais pas à ses yeux.

La cerise sur le gâteau de notre couple était que j’avais toujours été libre… par indifférence ? par négligence ? Je raconte comment, à compter de l’âge de sept ans, on me mit « ailleurs ». je le raconte par énumération dans un billet dédié.

Sans doute, tu m’aimais… mais moi, j’étais dans l’incapacité de ressentir quelques sentiments d’amour que ce soit : je ne l’avais pas reçu enfant, je ne sus pas l’inventer, et me trouvais démunie face à toi, mais je mis du temps à réagir, car on m’avait formée pour être l’épouse d’un seul homme. Cette position de TA femme était idéale et normale pour toi, en fait ce n’est qu’à l’occasion de mon analyse que je ne pus entreprendre qu’une fois ma mère morte en janvier 1985, que tout se dévoila par mes cris, par mes hurlements de souffrance accumulée depuis mon enfance, voire ma naissance…

Dès que tu me connus, tu me commandas en tout :

  1. apprendre la politique d’extrême gauche, tendance de la jeunesse des années 1960
  2. en 1963 chercher un appartement et trouver l’appartement à ta convenance, mon avis n’avait aucun intérêt, et dans ma naïveté ce ne fut qu’à l’occasion de la recherche du second appartement en 1969 que je me révoltais.

1969

Six mois durant, tu dirigeas ma recherche, je n’avais aucun avis à donner : tu voulais un appartement en terrasse et en duplex. Ce fut très difficile à trouver et tu restais enfermé dans ton choix, mon goût ne comptait pas.

Concomitamment, je rencontrai Michel et je faillis jouir… mais il était encore trop tôt pour que mon corps se réveille enfin, je dus attendre un autre homme, mais surtout la fin de mon analyse en 1989.

C’est ainsi que par l’intervention de Marian Apfelbaum pour m’éloigner de mon domicile, il me força à réagir : je te quittais le jour de l’anniversaire de notre mariage, le 31 janvier 1971, sept ans jour pour jour après notre mariage.

Début d’une dépression ? ou d’une anorexie mentale ?

Rappel des derniers mots du billet précédent :

Une crise de pleurs m’envahis, je fuis dans la chambre, ne pouvant exprimer la raison de cette crise, qui me parait à moi-même excessive, mais je ne peux rien contrôler

Quelques invités, tous relations politiques, viennent m’y voir, je ne peux rien dire. Je pleure, c’est tout ce que je peux faire, puis je finis par annoncer que j’arrête de m’alimenter ; je ne bois que du thé et reste couchée plusieurs jours, à jeun.

Intervention d’une amie boulimique

Une amie, Françoise, atteinte de boulimie, vient me voir et me conseille de consulter un médecin spécialisé dans la nutrition : Marian Apfelbaum. Il exerce à Bichât, mais j’obtiens une consultation à son cabinet.

Ma vie sexuelle

Là commence un dialogue bref, mais qui me perturbe :

  • Depuis combien de temps avez-vous des problèmes avec votre alimentation ?
  • Depuis 1964.
  • La crise actuelle a commencé il y a quelques jours.
  • Quelle est votre vie sexuelle ?

Là, je me dis qu’il me pose une question sur un sujet qui ne le regarde pas, de quoi se mêle-t-il ? quel rapport avec mon alimentation ?

  • Je n’ai aucun rapport sexuel avec mon mari depuis longtemps.

Il m’est impossible de lui en formuler plus : l’abstinence totale de notre couple depuis le deuxième mois de notre mariage, soit sept ans.

Période de la vie d’un humain durant laquelle les pulsions sexuelles sont une préoccupation pour ainsi dire centrale.

  • Je vais vous faire hospitaliser pour trois mois dans une clinique à Bandol ; là, je connais une nutritionniste qui a toute ma confiance, je vous prescrirai un régime strict que vous devrez suivre. Vous viendrez à Bichât pour que je vous fasse une prise en charge par la Sécurité sociale.

Et je rentre chez moi. J’irai à Bichât pour la prise en charge sécu où il indique le motif :

  • éloignement du domicile conjugal

et je pars pour Bandol rapidement.

Michel : le révélateur

Michel, juif-palestinien, mon amant Durant ces années de 1968 à 1970, politiquement, nous ne nous intéressons plus qu’à la Palestine. Nous participons à quelques réunions publiques. En 1969, je fais la connaissance de « Michel » nom clandestin d’un, comme il se définit lui-même, « juif-palestinien ». Qu’il est beau ! Nous craquons l’un pour … Lire la suite

Après 1968 nous ne militons plus… mais notre couple va basculer

Après 1968, Jean-Jacques et moi ne militons plus

  • plus de réunions rue d’Ulm,
  • plus de réunions chez nous.
  • Nous ne nous joignons pas à quelque organisation maoïste française que ce soit, alors qu’elles fleurissent abondamment.
  • Nous ne lisons ni leurs livres,
  • ni leurs périodiques, souvent édités par ses anciens amis politiques.
  • Il ne fréquente plus ses connaissances « porteurs de valise » ou qu’il s’était fait en Algérie.

Mais il est chef d’entreprise et va gagner un fric fou !

Il vire de bord en peu de mois, la société de voyages dans laquelle il travaille a pris une position importante sur le marché du tourisme. Jean-Jacques en est le directeur. Il devient un homme d’affaires.

Il ouvrira un magasin d’antiquités rue Bonaparte

Bientôt, il ouvrira un magasin d’antiquités rue Bonaparte, spécialisé dans les œuvres originales d’Afrique, d’Indonésie… et sera interdit de séjour en Indonésie pour vol de biens nationaux… mais il n’était plus mon mari à cette époque-là…

En attendant moi je travaille

Après mes mi-temps, j’augmente mon emploi à trois quarts de temps, puis à plein temps, dans un cabinet d’avocats groupés de Maître Doss, Christiane Gillmann et d’autres avocats, et assiste à la création juridique du Festival de l’île de Wight de mars 1970, voulant reproduire en Europe le festival de Woodstock de 1969. Ce cabinet s’occupait surtout de constitutions d’entreprises, et bien que d’orientation politique de gauche, pas du tout de politique, ni de défenses d’employés.

Et notre fils grandit…

Jean-François grandissant, il n’a plus autant besoin de ma présence, et va maintenant à l’école maternelle, puis primaire.

Nous ne vivons pas sur la même planète

Il continue à vouloir tout me commander, et moi, je garde mon autonomie

En 1969, Jean-Jacques veut acheter un nouvel appartement. C’est moi qui dois le chercher et le trouver.

Il lui veut une qualité particulière : une terrasse. Ce genre d’appartement est rare. Je lis les annonces de chaque magazine spécialisé dans l’immobilier, durant des mois, je les présente à Jean-Jacques, je réponds à certaines. Rien ne plait à Jean-Jacques.

Comme pour l’appartement du 13ᵉ arrondissement, je n’ai aucun avis à proposer, je dois obéir ! Un appartement à sa convenance finit par être trouvé…

Il est au sommet d’un immeuble de quatre étages, sur deux niveaux, pièces à vivre au premier niveau, un escalier en colimaçon mène à la grande pièce face à une terrasse au deuxième niveau. Nous déménageons en 1970. Jean-François est changé d’école primaire. Mais cet appartement me restera comme une infamie pour moi.

Je ne m’y sentirai jamais chez moi…

le billet précédent démontre l’indifférence de Jean-Jacques envers son fils Jean-François

Jean-Jacques Porchez indifférent à son fils Jean-François

Jean-Jacques indifférent à son fils Jean-François Il semblait totalement indifférent à son fils même lorsqu’il était malade. Par exemple un week-end durant lequel j’étais chez une amie à la campagne Jean-François tomba malade avec une forte fièvre : c’était la rougeole. Pas de médecin dans le village, un peu affolée je téléphonai à son père … Lire la suite

Jean-Jacques Porchez, mon mari, ne communique pas avec moi

Emplois J’obtiens le CAP de comptabilité, et ne suis plus aucun cours par correspondance. J’ai repris peu à peu un emploi à trois quart de temps puis temps complet, d’abord à la Fédération mondiales des villes jumelées dirigées par J-M Bressand, où je m’ennuie car il m’est confié de faire des fiches. Jean-Jacques décide de … Lire la suite