1968 auto dissolution de l’UJCml

1968 et l’UJCml 1968 arriva. L’UJCml fait son autocritique de n’avoir pas su prévoir ce grand mouvement politique de révolte qui a commencé au mois de mars dans la faculté de Nanterre. Suite à cette autocritique il s’auto-dissout. 1968 est parti des États-Unis En effet pour les États-Unis c’est une opposition à la Guerre du … Lire la suite

Guerre des six jours en Israël 1967 désaccord entre juifs

Des juifs ex-porteurs de valise en désaccord sur la guerre des six jours Je me souviens plus particulièrement d’une réunion amicale dans un modeste château appartenant à l’un des amis de Jean-Jacques, peu après juin 1967. Ils ont tous, plus ou moins, été porteurs de valise pour soutenir le FLN et condamnés par la justice … Lire la suite

Orientation de notre engagement politique de 1965 à 1968

La guerre du Vietnam Après notre succès infructueux en matière de politique au PCF, nous commençons à militer pour la libération du Vietnam en adhérent aux Comités Vietnam de Base (CVB), d’obédience M-L (1) (Parallèlement se cré le Comité Vietnam national (CVN) d’obédience trotskiste (Krivine). Le Vietnam est en révolte depuis 1858 contre la colonisation … Lire la suite

Organisation de ma vie et de celle de ma famille 1965-1970

Bases de l’éducation de mon fils : Montessori Au retour de notre voyage en Chine notre fils, Jean-François, marche… enfin deux ou trois pas, mais c’est ce qui est appelé marcher pour un enfant, alors qu’il n’a que neuf mois ! Je l’avais laissé libre à la maison, le laissant crapahuté sur le sol comme … Lire la suite

Août 1965 : voyage en Chine compagnie de Siné, Marceline Loridan

Jean-Jacques organise les premiers voyages en Chine Dans le cadre de son travail, Jean-Jacques organise le premier voyage de Français en Chine en 1965, suite à la « reconnaissance » de ce pays par de Gaulle. Nous nous y rendîmes en août. Notre fils est confié à ses grands-parents. Quand je dis « premiers » il est bon de … Lire la suite

Je reprends études, emplois, lectures, j’apprends le bridge 1965

Reprises de mes études Au début de mon mariage j’avais entrepris des études d’économie en fac en tant qu’auditeur libre puisque je n’ai pas le bac. Je les abandonne suite à la naissance de mon fils, Jean-François, le 4 décembre, dans une clinique du 20ème arrondissement. En guise de remplacement à mes études d’économie, j’entreprends … Lire la suite

Naissance de mon fils Jean-François Porchez le 4-12-1964

Le matin du 3 décembre je me réveille avec des contractions Tant qu’elles sont tout à fait supportables je continue à vaquer à mes occupations journalières, dont quelques courses. Et même le soir je me couche pour dormir comme si de rien n’était. Finalement je me relève quelques heures plus tard pour que Jean-Jacques me … Lire la suite

Grand-mère de J-J Porchez : Menchevik née à Saint-Pétersbourg

J’approfondis ma relation avec les parents de Jean-Jacques qui sont bienveillants à mon égard et qui ne sont informés en rien des relations dans notre couple Grand-mère de Jean-Jacques Porchez :  juive russe née à Saint-Pétersbourg En 1905 sa grand-mère avait du fuir Saint-Pétersbourg à l’âge de 19 ans (autrement dit elle du naitre vers … Lire la suite

Adhésion et procès au PCF 04-1964, plus de musiques !

Notre adhésion au PCF Au printemps 1964 Jean-Jacques décide, avec mon accord, de notre adhésion au PCF. Bientôt la cellule de notre quartier se révèle en désaccord sur notre position concernant la Chine. Ils affirment que la Révolution chinoise victorieuse le 1er octobre 1949, après une lutte de dizaines d’années, a été faite par les … Lire la suite

Plus jamais de sexualité avec Jean-Jacques Porchez mon mari

En Suisse je refuse tout contact sexuel avec Jean-Jacques Porchez De retour dans l’hôtel, il s’approcha de moi assise sur le rebord en bois du lit arrivant à la mi hauteur de mon corps, pour avoir un rapport sexuel avec moi, je le repoussais de mon pied en disant « non plus jamais ». Il … Lire la suite

Voyage en Suisse… avortement ? 03-1964

Ma famille ne se préoccupa plus jamais de moi Pour ma famille j’étais casée. Ils ne se préoccupèrent plus jamais de moi, s’en étaient-ils inquiétés avant sinon de la conservation de ma virginité, je voyageais avec eux à travers l’Italie, et le plus souvent me payant des vacances sans eux tels mes séjours en Angleterre, … Lire la suite

Début d’une dépression qui durera 7 ans de mariage

Le médecin me prescrit des piqûres pour faire revenir mes règles Alors que je commence des piqûres pour un essai de stopper ma grossesse Jean-Jacques m’annonce qu’il part pour Cuba dans le cadre de son travail. Je me retrouvais donc seule pour faire les piqûres. Aucun infirmier ne pouvait être chargé d’une telle tâche interdite … Lire la suite

Enceinte par le viol de mon mari Jean-Jacques Porchez

Ainsi commença notre vie commune…

Je ne savais rien faire dans une maison

: ma mère ne m’avait rien appris, même pas faire cuire des carottes, car elle m’avait toujours interdite de rentrer dans la cuisine quand elle préparait les repas.

Ma sœur et ma mère se moquèrent de mon ignorance : comme si j’aurais du tout savoir faire par inspiration spontanée !

Armée d’un livre de cuisine j’appris pas à pas les bases de la cuisine quotidienne.

Le Viol

Un jour de fin février 1964, dans l’après-midi, moi occupée à quelque tache ménagère accroupie vers le sol, Jean-Jacques me tire par le poignée, je me rebiffe, contre ma volonté il me tire jusqu’au lit, m’y couche et me viole.

  • Je ne fais que dire « non, non, non » que pouvais-je faire d’autre ?

Son poids du double du mien m’écrasait.

N’était-ce pas, en quelque sorte, la même attitude que ma mère qui m’entrainait dans son lit contre ma volonté, à laquelle je n’avais même pas su dire « non » ?

  • Au moins là je sus dire « non ».

Quel sens avait ce « non » ?

Depuis plusieurs années je cochais sur mon agenda mes jours de fécondité. C’était ma manière d’exercer ma liberté sexuelle : je savais quand je pouvais accepter une relation sexuelle avec mes partenaires successifs ou à venir.

Le préservatif n’était pas envisagé et je ne connaissais pas d’autre moyen contraceptif.

  • Je savais une seule chose :
  • je n’envisageais pas d’avoir un enfant.

Étant donné que Jean-Jacques et moi n’avions jamais parlé de notre vie commune future, nous étions sur un malentendu :

  • De mon point de vue rien de changé dans ma vie, l’état d’épouse ne changeait rien.
  • Ne m’avait-il pas dit que nous étions dans l’obligation de nous marier pour ne pas choquer nos parents ?
  • Ne m’avait-il pas parler de liberté ?

Ainsi mon « non » avait plusieurs sens :

  1. je ne voulais pas de cette relation sexuelle qu’il m’imposait,
  2. et je savais être dans une période de fécondité.

Très vite je comprends que je suis enceinte :

mes règles sont absentes à la date prévue :

  1. J’étais réglée avec régularité tous les trente jours.
  2. Je vais consulter un médecin qui m’annonce : « comme une orange ».
  3. Je l’informe que je ne veux pas d’enfant.
  4. Il me prescrit des piqûres « pour faire revenir les règles ».
  5. La loi en vigueur oblige à la déclaration d’une grossesse auprès de sa mairie dès les premières semaines.
  6. Depuis le régime de Vichy l’avortement est déclaré crime contre la Sureté de l’État et passible, après jugement par les tribunaux d’exception, de la peine de mort.
  7. L’État veille à l’application de cette loi en surveillant que la grossesse d’une femme va jusqu’à son terme. La contraception est assimilé à l’avortement depuis 1920.

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Nota bene :

  • j’ai eu beaucoup de mal à écrire ce billet : révéler publiquement mon viol par mon mari n’a pas été facile, je ne l’avais dit que couché sur un divan de psychanalyse, en hurlant, tardivement, en 1985, date à laquelle j’entamais une analyse après la mort de ma mère morte en janvier 1985, je n’étais pas arrivé à entamer une psy avant sa mort…

Mon mariage avec Jean-Jacques Porchez 31-01-64

Tout alla très vite : fixation de la date du mariage pour janvier, soit six mois après que nous nous soyons rencontré, recherche d’un appartement, liste de cadeaux du mariage, achat d’une bague de fiançailles choisie par sa mère Choix de ma robe de mariée Ma mère m’emmena chez une couturière pour me faire faire … Lire la suite

Jean-Jacques Porchez se fait réformer de son service militaire 1963

Mais avant de pouvoir se marier Jean-Jacques Porchez devait effectuer son service militaire. Le service militaire en France années 1960 Certes la Guerre d’Algérie était terminée depuis juillet 1962, mais le service militaire ne s’arrêta pas pour autant. Après avoir été de 30 mois durant cette guerre, il ne fut réduit à 16 mois que … Lire la suite

Pas d’autre solution que me marier avec Jean-Jacques Porchez 1963

Il rentra à Paris quelques semaines après moi : son contrat se terminait fin septembre. Moi j’avais repris mon emploi rue du Rocher. Jean-Jacques Porchez me demande en mariage À son retour en France il vint me chercher à mon travail et nous commençâmes à nous fréquenter. Très vite il me demanda en mariage. Je … Lire la suite

Ma vie bascule : je me politise

Alors tout bascula. Jean-Jacques Porchez s’engage Après avoir passé deux certificats de physique-chimie, alors qu’il en fallait trois pour obtenir la licence, il s’était fait embaucher en tant que professeur pour une année scolaire par le nouveau gouvernement de l’Algérie libérée de la colonisation française depuis le 5 juillet 1962. Soit pas par la coopération … Lire la suite

1963 Jean-Jacques Porchez mon futur mari

Je vais vous décrire Jean-Jacques Porchez tel qu’il était lorsque je l’ai connu à l’occasion de mon voyage sur la cote Dalmate, alors qu’il en était l’accompagnateur. Jean-Jacques Porchez accompagnateur L’accompagnateur se nommait Jean-Jacques et venait d’avoir 25 ans. Il effectuait cette navigation depuis plus d’un mois, soit déjà 3 ou 4 allers/retours. Ainsi il … Lire la suite

Août 1963 voyage sur la côte Dalmate

Mon premier voyage sans mes parents : la cote Dalmate

carte de croatie
carte de croatie
carte des iles de croatie
carte des iles de croatie

Comme je le dis dans un billet précédent :

Après six mois d’interdiction de sorties le soir, mes parents m’offrir le voyage de mon choix pour le mois d’août. En fait je commençais à réaliser que pour eux le problème le plus important était qu’ils fussent sans moi l’été, pour leurs vacances en couple ! J’étais encore un peu dupe, croyant juste qu’ils voulaient me libérer !

Je choisis un voyage en caïque le long de la côte Dalmate. C’était l’été 1963 et il allait bouleverser ma vie pour toujours.

Parmi le peu de choix, ce voyage m’avait séduite pour son parcours solitaire dans les eaux de la Méditerranée bien que longeant les terres de près et jamais au milieu des eaux.

Une vingtaine de passagers seulement, un cuisinier et un capitaine dalmates, ne parlant pas français. Je dois dire que je ne m’éloignais pas bien loin de ma culture italienne et méditerranéenne, aucunement tentée par le saut au-dessus de l’Atlantique ni pas encore vers l’Asie ni l’Afrique.

Le tourisme de masse n’existait pas encore, tout au moins il n’en était qu’à ses débuts, nous étions loin d’imaginer ce qu’il allait devenir dans les années qui suivraient, alors que voyager faisait mon ordinaire depuis mon enfance. Vivre sur un bateau à l’aménagement sommaire, un caïque qui servait à la pêche le reste de l’année, équipé l’été pour qu’un groupe de passagers venus de France puisse y vivre deux semaines et longer la cote dalmate me paraissait enchanteur, je ne serai pas déçue.

J’avais atteint en décembre 1962 la majorité fixée à 21 ans. Nous étions en août 1963. J’étais considérée responsable de moi-même au regard de la loi française.

Nous arrivâmes au port de Rovinj par avion où nous fumes logés dans un hôtel par chambre de quatre personnes du même sexe, notre groupe était d’une vingtaine de personnes des deux sexes entre 21 et 30 ans.

Notre premier mouvement fut d’aller voir la mer et de s’y baigner, entrainés par l’accompagnateur qui était le « chef » de notre futur équipage de touristes ; il initia quelques-uns d’entre nous à la nourriture croate en nous emmenant, par les rues bigarrées, dans un petit restaurant pour déguster des brochettes de mouton très parfumées d’herbes. Nous restâmes une nuit dans ce port, le temps que le bateau soit nettoyé, les volontaires participèrent à l’achat des provisions alimentaires, ce qui se répéta tout au long du voyage.

Aménagement externe et interne du caïque

Intérieur de la coque :

  • La coque était aménagée intérieurement sur tout son pourtour de couchettes sur deux niveaux, que l’on pouvait rendre plus intime à l’aide d’un rideau de coton de couleur.

Sur le pont :

  • la cabine de pilotage.
  • Un WC communiquait directement avec la mer.
  • Un tuyau terminé par un jet, relié à la réserve d’eau du bateau pour se laver, éventuellement derrière un rideau, mais comme nous allions séjourner le plus souvent dans la mer, ce jet nous servait surtout à nous rincer.
  • Le chef cuisinier disposait d’une petite cuisine à demie fermée.
  • Nous mangions à une table, assis sur les deux bancs posés de chaque côté. Cette table servira à tout : consulter des cartes géographiques pour suivre notre progression, jouer aux cartes, lire ou écrire, surtout parler…, ce que nous faisions aussi simplement assis directement sur le sol de bois du pont.
  • Une toile tendue au-dessus de la moitié de ce pont nous permettait d’être à l’ombre en plein air. L’avant servira à ceux qui voulaient se faire bronzer, qui n’étaient qu’une minorité. Tout le pourtour comportait deux ou trois rangées de tresses en fer surplombées d’une mince main courante en bois à hauteur de la taille.

Durant tout le circuit les voyageurs se répartissaient selon leur affinité et leur intérêt : juste admirer la côte que nous longions et la commenter, dormir dans la cale, lire, bavarder… en petits groupes de 2 à 5 personnes, ou solitaire.

L’accompagnateur se nommait Jean-Jacques et venait d’avoir 25 ans. Il effectuait cette navigation depuis plus d’un mois, soit déjà 3 ou 4 allers/retours. Ainsi il avait eu le temps de connaitre l’environnement, il put nous y initier, compte tenu que le capitaine et le cuisinier ne parlaient que le croate.

Odyssée de la cote Dalmate

Nous allions effectuer cette modeste odyssée entre des îles de toutes dimensions et d’aspects variés, depuis l’île désertique inhabitée constituée de pierres grises jusqu’à l’île à l’abondante végétation où se nichait des villages de pêcheurs toujours attractifs, et ne croiser que deux grands ports : Split (ex Spalato), port industriel, et Dubrovnik (ex Raguse).

Le capitaine et l’accompagnateur pêchaient armés d’un fusil pour nous rapporter des daurades ou d’autres poissons que nous préparaient le cuisinier. Ils initièrent quelques passagers à cette pêche, quoique certains pratiquaient déjà cette technique, peut-être même que c’était la raison pour laquelle ils étaient là !

Moi je ne faisais que me baigner au large, me risquer à pêcher en « m’enfonçant » dans la mer m’effrayait !


  1. premier voyage sans mes parents est faux puisque j’avais déjà séjourné en Angleterre, mais ces voyages n’étaient pas initiés par moi, mais par mes parents, la formule précise serait « premier voyage choisi par moi« .
  2. Caïque : bateau de pêche employé sur la cote méditerranéenne navigant à la voile

Premier amour Jacques et découverte des camps nazis 1959-1963

Après plusieurs flirts, toujours innocents, gardant mon corps pour le mariage, comme était le non-dit de ma famille mais très ferme, je décidai de me séparer de cette virginité qui me paraissait encombrante, voici comment les événements s’enclenchèrent : Premier amour : Jacques Le premier homme qui compta dans ma vie fut Jacques Abran Il … Lire la suite