1959-1963 Mon avenir pour mes parents : femme au foyer

Année de sténo-dactylo en 1959 Pour attendre le futur mari, qui subviendrait à mon entretien quotidien, moi subvenant, comme ma mère, à l’entretien de « son » intérieur, de ses vêtements (mais l’avenir montrera que je n’avais aucune attirance ni dons pour cet état) mes parents m’inscrivirent dans une école de sténo dactylo pour apprendre le métier … Lire la suite

Premières règles à 16 3/4

Mes premières règles, tardives, hors la présence de ma mère Mes parents m’avaient confiée à une famille amie pour les grandes vacances. Le père était un ingénieur collaborateur de l’entreprise de mon père avec lequel mon père avait travaillé depuis avant la guerre, pendant la guerre, et jusqu’à son dépôt de bilan. Il était juif … Lire la suite

Ma mère soutient que les femmes n’ont pas de pulsions sexuelles

En contradiction avec elle-même ma mère qualifie mon père de « chaud lapin » ! Parallèlement à ses confidences sexuelles, se plaignant de ne plus rien ressentir et s’inquiétant pour la fidélité de son mari/mon père, ma mère m’affirme que les femmes n’ont aucune pulsion sexuelle, que ce ne sont que les hommes qui sont « atteint … Lire la suite

1959-1963 Lectures, Freud et ma dyslexie

Découverte de Freud

J’achetais mon premier livre de Freud sur le conseil d’une camarade de classe, elle même informée par son frère ainé. J’avais juste 18 ans.

Inverti ? non introverti !

Je me trouvais devant une énigme. Il y était question d’ « introverti« , tout au moins c’est ce que je lisais, alors qu’en fait il était question de l’ »inverti« ! Cela avait l’air « grave » je m’en inquiétais, car dans la famille on me qualifiait d’introvertie. Ma dyslexie me fit lire « introverti » à la place de « inverti » qui était écrit ! Il s’agissait de l’homosexualité dont je n’avais jamais entendu parler et ne connaissais même pas l’existence de cette préférence sexuelle ne sachant déjà rien sur la sexualité la plus courante entre fille et garçon !

Dyslexique si affamée de lecture je lis par la photo des mots entiers !

En effet je compris plus tard que je lisais par la « photographie » des mots, par leur « dessin » entier.

Mes employeurs me dirent durant des dizaines d’années :

  • vous faites des fautes parce que vous ne lisez pas,

Malheureusement je les crus longtemps, persuadée qu’eux lisaient bien plus que moi, renforçant ainsi mon complexe d’élève nulle ! …je finis pas comprendre que je lisais bien plus que tous ces juges, tenant une moyenne de 1 ou 2 livres par semaines, et pas des romans roses et peu de policiers, j’arrivais vite à plusieurs milliers de livres… je le vérifierai quand j’ouvrirai ma librairie !

C’est à l’occasion d’un livre se passant en Corée du Sud que je compris enfin comment je lisais (début des années 2000). Les noms propres étaient complexes à retenir pour une dyslexique, genre : Kim Dong-Hwa, Yoon-sun Park, Kun-woong Park, Ji-young Gong, avec des ressemblances que j’avais du mal à distinguer ; au début j’ai bien failli lâcher le livre, mais le livre était intéressant d’autant que je ne savais rien sur le Corée ! Voulant absolument m’y retrouver entre chacun des personnages ayant des noms semblables…

Je compris enfin comment j’avais toujours lu : mes yeux photographiaient les mots/noms entiers par leur dessin spécifique, je n’avais jamais lu par lettre et/ou syllabe, mais par chaque mot entier ! Voilà pourquoi je continuerai à faire des fautes, mais écrire sur ordinateur connecté à internet m’a changée la vie !

Freud et la psychanalyse m’ont ouverte et sauvé pour la vie

sigmund freud, by max halberstadt
sigmund freud, by max halberstadt

Au début je ne comprenais rien, mais j’ai su dès les premières phrases que « c’était ça » ! Puis j’embrayais sur Wilhelm Reich « à la mode » durant les années 1960-1970 par le biais des recherches de William Masters et Virginia Johnson très à la mode en France durant ce qu’on appelle « la révolution sexuelle« … je reparlerai de mes lectures dans des billets spécifiques.

Ma mère surveille mes lectures sans les comprendre !

Ma mère inspectait la bibliothèque de ma chambre pour faire un contrôle sur mes lectures. Tout comme elle le faisait dans mes tiroirs avec mon journal. Mais je m’arrêtais vite de l’écrire car un jour elle se dévoila en parlant à table d’un sujet me concernant qu’elle était sensé ignorer. J’arrêtais aussitôt de tenir ce journal.

Dans ma bibliothèque elle remarqua « L’amant de Lady Chatterley » qu’elle jugea inconvenant par ouï dire car elle ne le lut jamais. Cependant de mon point de vue j’en avais été très déçue car j’espérais y trouver quelques réponses à mes questionnements sur la sexualité alors que je n’y trouvais absolument aucune explication.

Je lis aussi Baudelaire et Victor Hugo et je dessine

Je faisais des dessins de paysages d’une tristesse infinie : arbres morts dans un environnement de neige ; je dessinais le visage de Baudelaire d’après une photo. Je trouvais son visage intéressant. J’admirais les dessins de Hugo.

les bulgraves de victor hugo delagrave 1946
les Bulgraves de Victor Hugo Delagrave 1946

et voici la photo de Baudelaire qui me fascinait et que j’ai reproduisis, mais je n’ai aucun exemplaire de cet essai de dessin, regrets !

portrait de charles baudelaire 1862 etienne carjat
portrait de Charles Baudelaire 1862  par Etienne Carjat

Pourquoi ce portrait me fascinait-il ? il est bon de se poser cette question, de plus je n’avais aucunement conscience qu’il n’avait « que » quarante ans, âge qui me paraissait déjà « vieux », en ayant 81 au moment où j’écris ce billet je vois comme la perception de l’âge est des plus relatifs !

… un peu plus tard je lisais tous les livres de Pearl Buck

pearl buck
Pearl Buck, prix Nobel

qui m’instruisit sur la Chine du 19ème siècle bien avant que cela devienne la « mode » chez les « gauchistes »

des années 1960-1970 !

Ma mère m’emmène dans sa chambre et son lit 1955-1960

Pendant cinq années ma mère m’entraina dans sa chambre le soir, dans son lit, durant les absences de mon père, pour que je lui tienne compagnie la nuit et que je remplace mon père. Les chantiers de mon père répartis en France et à l’étranger l’obligeaient à des absences constantes. Absent durant plusieurs jours du … Lire la suite

Ignorance de la sexualité pour une fille années 1950-1960

Mon ignorance totale des sexes et des rapports sexuels jusqu’à mes 18 ans Dans la famille il n’est pas question d’expliquer quelle est la différence entre un garçon et une fille. À l’école les garçons et les filles ne se côtoient pas du tout. Chacun dans une partie de l’école totalement étanche à l’autre. Les … Lire la suite

Confidences sexuelles incestueuses de ma mère 1954-1958

Ma mère me prend comme confidente de ses rapports sexuels avec mon père Parallèlement à ma vie si active (voir là et là), ma mère commença à me parler de sa sexualité, voici concrètement comment cela se passait : Pour sortir je devais descendre deux étages depuis ma chambre : le 2ème étage d’où je … Lire la suite

Gerry Mulligan, Chet Baker, Dave Brubeck, Paul Desmond

Maintenant en CD Gerry Mulligan et ses comparses

gerry mulligan 1960
gerry mulligan 1960

Voici les sons tels que je les aimais comme cité dans mon billet musiques découvertes et écoutées durant mon adolescence et tels qu’aujourd’hui à 81 ans je continue à les écouter en ayant un certain nombre en CD acquis au fil de mes croisements, et plus du tout en 45 tours pas plus qu’33 tours, ayant tout viré, voire donné, à l’occasion d’un déménagement vers la province années 90… dont je vous parlerai en son temps soit dans au moins une centaine de billets … patience !

et qui continuent à me faire vibrer tout le corps tant que la tête : Gerry Mulligan venant en tête de mes préférences Saxo baryton et soprano classé dans le

cool jazz dont on trouve cette définition dans Wikipedia :

Par tradition, on considère que le « cool jazz » est né en 1949, sous la direction de musiciens regroupés par Miles Davis pour élaborer la musique de son nonette composé, entre autres, de Lee Konitz, Gerry Mulligan, Bill Barber (musician), J. J. Johnson, Kai Winding, Mike Zwerin, Al Haig, John Lewis, Nelson Boyd, Al McKibbon, Max Roach, Kenny Clarke sur des arrangements de Gil Evans, Gerry Mulligan, John Carisi, et John Lewis, les titres enregistrés pour 78 tours sont regroupés plus tard sur l’album intitulé « Birth of the cool »). Cet enregistrement marque une date majeure de l’histoire du Jazz.

Les enregistrements de Gerry Mulligan avec son quartet ou son tentet, certains disques en petites formations de Shorty Rogers (« Modern sounds » pour Capitol) sont représentatives de cette esthétique.

Two of a mind ayant ma préférence !


Gerry Mulligan & Chet Baker – Carnegie Hall Concert ( Full Album )
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Gerald Joseph Mulligan (April 6, 1927 – January 20, 1996) was an American jazz saxophonist, clarinetist, composer and arranger. Though Mulligan is primarily known as one of the leading jazz baritone saxophonists – playing the instrument with a….
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Gerry Mulligan – baritone saxophone (# 1, 3-7 & 9)
Chet Baker – trumpet (# 1, 2, 4-6, 8 & 9) vocal (# 8)
Ed Byrne – trombone (# 2 & 8)
Bob James – piano, electric piano
Dave Samuels – vibraphone, percussion (# 1-3 & 6-9)
John Scofield – guitar (# 1-3 & 5-9)
Ron Carter – bass
Harvey Mason – drums
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« Line for Lyons » – 8:16
« Margarine » – 5:59
« For an Unfinished Woman » – 8:51
« My Funny Valentine » – 8:42
« Song for Strayhorn » – 9:42
« It’s Sandy at the Beach » – 9:39
« K-4 Pacific » – 11:46
« There Will Never Be Another You » – 6:53
« Bernie’s Tune » – 7:55

Musiques et lectures d’adolescente 1956-1963

C’est dans la chambre du 2ème étage du pavillon de Viroflay que je commençais à m’instruire moi-même : disques et livres.

Musiques classiques et jazz peu de variétés française,… et je dansais… bien et avec un vif plaisir !

Je fis ma première « boum » vers l’âge de 14 ans… allant danser et hurler jusque dans la rue aux sons de Bill Haley jouant « Rock Around the Clock » sur un 45 tours avec d’autres copines ! Le rock ‘n’ rol débarquait en France en 1956 alors qu’il était déjà connu aux EU depuis 1952. Puis je continuais à danser dans les boums aux sons de Fats Domino, Elvis Presley, je fis connaissance du jazz, celui qui se dansait, le bebop ou 3_3_2 étant son rythme : Art Blakey, John Coltrane, Miles Davis (1ère formule), Thelonious Monk, Gerry Mulligan (faisant partie du groupe de blancs du « cool jazz« ), mais les théories de ces musiques me passaient au-dessus de la tête, ce qui m’importait était que j’en aimais le son et le rythme pour danser et avoir son plaisir vif dans le corps, avec uniquement d’excellents danseurs, sinon c’était NON ! Je dansais jusqu’à 40 ans, à toutes occasions, mais les boums je les arrêtais plus tôt jusqu’à la veille de mon mariage, mon mari n’ayant aucun sens ni du rythme ni de la musique en général d’ailleurs… et j’écoute encore ces musiques

Pour le classique Beethoven eut toujours et encore ma préférence, mais aussi Bach, Haydn, Vivaldi etc… peu Mozart, ni Liszt…

Quant aux livres !

Que de livres !

Dans un premier temps j’allais piocher dans la bibliothèque des parents, mais très vite ils m’ennuyèrent, quoique j’ai de bons souvenirs des livres d’explorations qui me passionnaient : chez les esquimaux, dans les montagnes, les explorateurs en Afrique, n’ayant aucune conscience que ceux-ci avaient un rapport avec la colonisation que j’appris plus tard. Je n’ai pas le souvenir d’avoir eu du mal à déchiffrer tous ces textes, que j’absorbais plutôt avec avidité… alors que j’étais classée « nulle en orthographe, mise aux rebus parce que dyslexique » !

Ma mère, bien que n’ayant été que peu à l’école, lisait beaucoup et me faisait partager les livres que le libraire de la commune (Viroflay) lui indiquait, c’est ainsi que je lisais tout Pearl Buck, prix Nobel de littérature, qui me fit découvrir et aimer la Chine à partir du milieu du XIXème siècle jusqu’en 1949. J’appris par elle les mœurs des Chinois, la condition des femmes de la bourgeoisie enfermées, les pieds bandés, les mariages arrangés sans l’avis ni des filles ni des garçons, souvent très jeunes, parfois même les filles encore au berceau, pour s’allier avantageusement pour les deux clans, les filles partaient vivre dans leurs nouvelles familles. Les fils restaient dans la maison paternelle, et les filles ne voyaient pour ainsi dire plus leurs parents. Elles appelaient d’ailleurs « mère » la mère de leur mari… et la misère des paysans avec les famines qui se répétaient tous les 5 ans…

Grâce au train j’allais glaner des livres sur les étals des libraires du boulevard St Germain du temps où il était le quartier des intellos, avant qu’il devienne un lieu de modes ! ; je n’osais pas rentrer dans les librairies trop intimidée pour poser quelques questions aux libraires, ayant peur de paraitre ignare, entourée dans ce quartier par les écrivains et intellectuels célèbres qui en avaient fait leur pied à terre ! mais les étals étaient bien garnis et le « livre de poche » avait étrenné une collection à ma portée… il faut préciser qu’il n’indiquait rien sur l’auteur ou le texte comme il est fait maintenant, j’avais comme unique information d’ouvrir pour lire quelques passages à l’intérieur …

Je découvrais ce qui fera la base de ma culture pour la vie : Sartre tout particulièrement dont je lisais le théâtre et les romans, pas la philo, Roger Martin du Gard, Aragon, Gide, Baudelaire dont je dessinais le visage qui me fascinait… dois-je avouer que la poésie ne sera jamais « ma tasse de thé », par contre je devins avide d’Histoire…

Victor Hugo dont je parcourais le théâtre, la poésie, les romans… dans un livre paru en 1946 chez Delagrave… que j’ai encore… en piètre état, mais entier !

et comme je suis très conservatrice voici quelques exemples de ce que j’ai encore dans ma bibliothèque

Viroflay, le train, la nature 1953-1963

Emménagement dans notre pavillon de banlieue à Viroflay Après le mariage de ma sœur à la mi des années 1950, mes parents et moi emménageons dans le pavillon que mon père avait fait construire dans la banlieue sud-ouest de Paris à Viroflay. Il était très bien situé : proche de la forêt dite de Chaville … Lire la suite

Ma sœur ainée de 10 ans ½ de plus que moi Micheline Quétin

Nous avons trop d’écart d’âge Nous sommes nées dans des époques totalement différentes concernant les mœurs : Elle est née en mai 1931 : époque encore traditionnelle pour les femmes, tradition qu’elle a gardé toute sa vie Je suis née en décembre 1941 : la guerre commença une civilisation très différente pour les femmes, elles … Lire la suite

Mes premiers voyages en Italie 1945-1950

Voyage en Italie à la sortie de la guerre Le premier voyage que je fis en Italie fut à la sortie de la guerre, je ne sais dire si c’était en 1944, 1945 ou 1946. Ma mère n’avait pas vu sa mère depuis qu’elle l’avait quitté au début de son adolescence pour aller voir son … Lire la suite

Coma d’acétone enfant …Hypoglycémique à vie

Maladies d’enfance et pour la vie Vers trois ans j’eus d’affilée la rougeole et la coqueluche. Je sais que je faillis ne pas en survivre, et que mes parents avaient, sur l’indication d’un médecin, envisagés de me faire monter dans un avion, parait-il que le changement d’altitude pouvait arrêter les quintes de toux. Coma d’acétone … Lire la suite

Ma mère surveille mon intestin de 4 à 12 ans : cauchemars

Enfant ma mère surveille plus particulièrement mon intestin Les WC étaient placés idéalement pour elle : un petit couloir s’ouvrait de face sur les WC et sur le côté droit sur la cuisine. Elle pouvait aisément aller de sa cuisine à moi assise sur la lunette des WC, ma culotte descendue entravant mes jambes. Ma … Lire la suite

Introvertie et dyslexique 1951-1958 base de mon instabilité

Dyslexique Personne n’avait jamais entendu parler de la dyslexie. Dans mon souvenir de l’âge de 6 ans à l’âge de 12 ans, du cours préparatoire à la classe de 5ème, toutes mes dictées étaient barrées de grands traits rouges avec annotation négative écrite gros en rouge, pour les autres élèves les notes et appréciations étaient … Lire la suite

Jeux d’enfance la nature, ciel et les autres enfants 1945-1953

Environnement de mon immeuble à Vanves

Celui-ci est bâti au faîte de la colline, en contre bas un autre groupe d’immeubles rouges, parce qu’en briques, où logent des familles d’un niveau social plus modeste. Un mur au fond de notre terrain le surplombe et nous en sépare. Depuis ma chambre au 6ème étage j’observe les mouvements des gens qui vont et viennent et des enfants qui jouent dans la cour de ces immeubles rouges.

Mes premiers contacts avec la nature

Un grand espace découpé en plusieurs parties, de 10 à 15 mètres de profondeur, s’étend tout le long notre immeuble (invisible sur la photo) juste derrière les immeubles en briques rouges, devant notre immeuble qui domine sur ce haut de la colline.

Tout au fond un ancien tennis réduit à l’état sauvage qui n’a pas l’air d’avoir un jour servi à ce pourquoi il était destiné, cerné par le mur du fond et un bâtiment de chaque côté.

Vue d'ensemble d'une partie de Vanves nord
Vue d’ensemble d’une partie de Vanves nord

Devant cet ex-tennis une allée cimentée réservée aux voitures qui se garent là. Puis viennent deux grandes plates bandes fleuries et bien entretenues où aucun piéton ne marche jamais.

Entre ces plates bandes et l’immeuble une allée pavée réservée aux piétons, puis des pelouses au pied de chaque bâtiment.

Le long de chaque logement du rez de chaussée des bacs à charge de chaque locataire de l’agrémenter de fleurs et l’entretenir, ils sont souvent laissé à l’état de nature.

Je m’assois au sol dans le fond à droite de l’ex-tennis et observe chacune des plantes, qui varient au long des saisons.

Personne ne me donnera les noms de ces plantes qui sont presque mon obsession et aucun livre à la maison ne traite de botanique.

Je les dépiaute, telles ont des fleurs à certaines saisons, telles autres restent très basses et sont garnis de sortes de vésicules remplies de graines, les verts s’étendent du clair au foncé, d’autres montent plus vites et se font remarquer surtout lorsque des fleurs blanches s’ouvrent en calice.

Ce lieu qui peut paraitre de l’extérieur comme un vulgaire terrain vague sera mon premier et unique contact physique avec la nature, et l’avantage est que j’y suis seule, personne ne vient jamais me déconcentrer.

Jeux d’enfants

Cet ancien tennis est surmonté sur le côté gauche d’un escalier amenant à un habitat toujours clos ; il est longé d’un muret étagé qui sert de promontoire pour sauter de là en choisissant les hauteurs selon la hardiesse de chacun.

La grande allée du bas de l’immeuble est l’objet de courses folles des enfants rentrant par un bâtiment, puis montant les sept étages jusqu’aux chambres de bonnes, passant d’un bâtiment à l’autre par le couloir du haut qui relie ces chambres, sans aucune discrétion de cette bande d’enfants que nous formons qui crie sa joie de vivre.

Nous jouons aussi à sauter les marches en bois par deux, trois, quatre, jusqu’à six, assorti de nos cris de victoires, ou encore, les plus hardis s’assoient sur la rampe en bois et se laissent glisser sur plusieurs étages.

Les habitants ne protestent pas, peut-être que le concierge finit par intervenir pour nous calmer. Donc enfant très sage, voire silencieuse à la maison, je deviens tout autre aux pieds des bâtiments de mon immeuble : gaie, joyeuse, criant et courant avec les autres, ma famille ne s’aperçut jamais de cette facette de moi, extravertie.

Observer le ciel

Je me mettais souvent au balcon, dont la rambarde de protection m’arrivait sous les épaules (j’avais entre 5 à 12 ans, et plus petite que la moyenne), les jours de beaux temps pour admirer le ciel qui m’apparaissait proche à le toucher. J’y voyais des animaux défiler devant mes yeux que j’identifiais selon la forme des nuages qui passaient devant mes yeux depuis la droite vers la gauche, le vent dominant devant aller du nord vers le sud.

C’est un habitude que j’ai gardé : observer le ciel (voir wikipedia pour plus d’explications), voici quelques unes de mes photos:

École primaire du CP au CM2 de 1947 à 1952

École primaire du CP au CM2 de 1947 à 1952 En guise de préalable il faut dire que j’ai retrouvé mon carnet de notes de 1948 à 1949 (de 7 à 8 ans, soit le CE1), tout à fait par hasard, ne sachant même pas que j’avais un tel carnet : il était au fond … Lire la suite

En trop je ne connais pas la signification de aimer !

En trop je ne connais pas la signification de aimer ! Nourrie, logée, habillée… rien ne se voit de l’extérieur, même moi j’ai mis du temps à réaliser ! Quand on n’a connu que cette sorte d’indifférence on ne voit rien, on ne réalise rien. D’autant que la famille n’était pas démonstratrice : on ne … Lire la suite

Visite et révélations à Rome années 1950

Visite et révélations à Rome Années 1950, alors qu’en France les tickets de rationnement avaient arrêté d’être le seul moyen d’acheter de la nourriture, mon père voulut faire connaissance avec la famille de sa femme résidant à Rome. Il nous y emmena en voiture. Je découvris la famille dont était originaire ma mère, Alda, par … Lire la suite

Mon père chef d’entreprise 1945 et dépôt de bilan en 1965

Mon père devient chef d’entreprise La fin de la guerre porta chance à toute la famille. Il est en effet dans la vie des évènements qui endeuillent certains et provoquent un changement heureux pour d’autres : C’est le cas pour René dont le patron est tué dans les rues de Paris durant la Libération. Accident … Lire la suite