Philippe a un ganglion dans le cou
Philippe avait depuis deux ou trois ans un ganglion sur le côté gauche du cou.
Notre voisin, presque ami, médecin généraliste, a qui nous demandions un diagnostique, le tâtait et disait toujours :
– Non rien de grave, c’est juste un ganglion.
Fin 1982, un ami infirmier de Philippe lui conseilla de faire un prélèvement et une prise de sang.
Résultat de la prise de sang : c’est cancéreux
Je me souviendrai toujours du jour de mars 1983, où nous allâmes chercher le résultat de la prise de sang :
Il me donna la feuille de résultats, à ma demande, moi assise à son côté dans la voiture.
Là je sus : la vitesse de sédimentation était anormale : je compris qu’il avait un cancer.
Je ne lui dis rien.
Je ne lui dis jamais !
L’hôpital lui annonce : maladie de Hodgkin
L’hôpital, où il avait fait faire le prélèvement dans son cou, le convoqua et lui annonça qu’il avait la maladie de Hodgkin, qui est le cancer du système lymphatique, en stade IV.
Mais le mot « cancer » ne fut pas prononcé et Philippe me dit toujours :
– ce n’est pas malin
Ce à quoi je ne répondais rien, ne pouvant dire ni oui ni non, je restai le plus vague possible pour ne pas prononcer le mot « cancer » qui l’effrayait.
Le médecin :
Le médecin nous informa qu’il y aurai trois phases :
- une opération pour enlever la partie atteinte du ganglion,
- une chimiothérapie qui pouvait se faire à domicile,
- puis une radiothérapie.
- Si cela n’était pas suffisant il y aurait une deuxième chimiothérapie.
Il décida une hospitalisation rapide pour pratiquer l’opération.
On nous fit visiter la salle où il serait admis.
Je vis là les patients atteints du même mal entrain de mourir.
Je ne crois pas qu’il le vit comme moi.
Cela me fit horreur et je décidai dans la minute qu’il ne serait hospitaliser là que pour l’intervention mais pas pour la chimiothérapie.
L’ablation d’une partie de son « ganglion » effectuée, dans deuxième temps il fallait commencer la chimiothérapie, puis il subirait la radiothérapie.
Chimiothérapie à domicile
Pour la chimiothérapie à domicile il suffisait qu’une infirmière vienne pour chaque injection.
Muni d’une ordonnance j’allais commander à la pharmacie les produits à injecter.
La prise en charge était totale, mais je voyais les prix des produits, ils paraissaient effrayant : 1000 Frs pour un comprimé qui serait dissous pour être injecté dans ses veines.
Ou J’explique la suite du cancer de Philippe et ses conséquences