Vie familiale
Philippe et moi nous nous entendons bien
Philippe était facile à vivre. Pas moi. Philippe me disait facile à vivre dans le quotidien, ce qui était vrai, car je m’adaptais à l’autre facilement, tout comme lui faisait aussi, avec un respect mutuel sans faille. Mon malaise venait du fait que j’avais besoin de solitude et de mon instabilité affective conséquence des traumatismes que j’avais subi, et dont j’étais loin d’être guéri, mais je n’étais pas mûre encore pour admettre que j’avais besoin de voir un psychanalyste ou un psychologue. Son père, d’une nature généreuse, lui offrit un studio où il pouvait aller passer quelques jours pour me laisser seule. Il arrivait aussi que j’aille l’y retrouver. Nous ne nous sommes jamais vraiment disputés. Nous pouvions avoir des points de désaccords, mais sans jamais aucune agressivité de l’un vis-à-vis de l’autre. De fait nous nous entendions bien, et la différence d’âge de treize ans n’a jamais été ressentie.
Nous aimions la nature
Nous allions souvent en week-end dans la résidence secondaire de ses parents quand ils étaient absents. Nous marchions dans les bois avec notre chat que nous promenions en laisse ! Nous aimions la nature tant l’un que l’autre. Pour ma part je faisais une marche hebdomadaire de deux heures, en marchant vite, dans le bois le Vincennes comme j’en avais pris l’habitude durant mes années à la fac de Vincennes. J’en avais besoin pour me détendre et exercer mon corps qui a besoin de mouvements.
Jean-François (1) vient nous voir
Jean-François venait souvent en week-end ou d’autres jours de la semaine pour nous voir.
Jean-François commence à créer des images
- Il avait commencé à être passionné de customisation qu’il appliquait sur son scooter.
- Et il venait souvent le faire dans la librairie, durant le week-end ou même d’autres jours de la semaine,
- où aussi il démontait son scooter en pièces détachées pour le nettoyer, pour le booster, enfin pour son pur plaisir.
- Il inventait des dessins qu’ils appliquaient sur l’avant ou l’arrière de son engin.
- Il avait aussi commencé à essayer de faire des bandes dessinées. Tout au moins inventer des personnages, pas inventer des histoires, ce qui l’intéressait était de dessiner. Toute occasion était bonne.
- Il se fit faire un tatouage de son inspiration, sur le haut du bras. Je l’en dissuadais, lui rappelant que c’était pour la vie.
- Il me demanda de lui couper les cheveux d’une manière tout à fait particulière. En effet il m’avait vu ne jamais aller chez le coiffeur car je me coupais les cheveux moi-même. Ainsi il fit un dessin de ce qu’il voulait : raser une certaine partie de ces cheveux en forme de dessins, genre spirales. Je lui fis. Et l’entretins.
Les années passaient vite, la librairie nous nourrissait, la clientèle était fidèle… puis à partir de l’année 1983 notre découvert commença à se fixer. Le banquier me convoqua puisque j’étais la gérante de la SARL. Il nous fallut trouver une nouvelle banque.
(1) fils de moi et de Jean-Jacques Porchez, son nom est celui de son père : Jean-François Porchez. Je l’ai eu par le viol de son père, un traumatisme qui m’est restée à vie, on ne se guérit jamais de ce genre de traumatisme, il m’a déstabilisé pour la vie dans ma vie sentimentale