Emménagement dans notre pavillon de banlieue à Viroflay
Après le mariage de ma sœur à la mi des années 1950, mes parents et moi emménageons dans le pavillon que mon père avait fait construire dans la banlieue sud-ouest de Paris à Viroflay.
Il était très bien situé : proche de la forêt dite de Chaville ou Meudon, deux gares nous emmenaient au choix par le train aux Invalides, Montparnasse, Saint-Lazare ou dans l’autre sens aux deux gares de Versailles.
Je prends le train à partir de 9 et ½
Auparavant j’allais à pied, seule, à l’école primaire.
Puis le train devint le moyen de transport que j’empruntais seule à partir de l’âge de 9 et ½ pour me rendre au lycée de Sèvres depuis la gare de Vanves, ligne de Montparnasse.
Le train devint le lieu où je passais au moins une heure par jour. Je l’empruntai
- adolescente quand j’allais à Versailles pour me rendre à la piscine ou aux écoles privées.
- adolescente puis jeune adulte pour me rendre à Paris pour sortir,
- m’y promener et
- m’informer des livres qui étaient exposés sur les étals des trottoirs devant les librairies,
- puis pour me rendre à mes premiers emplois toujours situés à Paris ou une banlieue (à Ivry-sur-Seine pour mon premier emploi),
J’adorais ces voyages en train. J’observais les paysages changeant au long des saisons, les maisons, les jardins, les immeubles, les ouvriers qui travaillaient sur les voies. J’en connaissais chaque détail, et détectait chaque changement. Son roulis caractéristique me berçait.
En général je m’occupais à lire un livre ou quelques magazines. Ou échanger avec les compagnes de classe qui prenaient aussi ce train quotidiennement. Généralement j’avais une place assise. Ce qui devint plus difficile quand me rendant à un emploi aux heures d’affluence nous étions serrés les uns contre les autres : il fallait pousser cette masse compacte pour entrer.
Description du pavillon de Viroflay
Dans ce pavillon
- le rez de chaussée était consacré au garage, à la buanderie, la (fausse) cave (au rez de chaussée), un lieu d’agrément, le tout entouré d’un petit jardin,
- le 1er étage comprenait un bureau et un grand séjour en L avec une cheminée dans l’angle, mes parents y avaient leur chambre et salle de bains.
- Ma chambre était l’une des trois chambres du 2ème étage, la salle de douche comprenant un WC, commune pour les trois chambres, où je me retrouvais donc seule.
Mon indispensable contact avec la nature
La grande forêt de Chaville, dite forêt de Meudon, était à quelques mètres de ce pavillon ; durant toute mon adolescence je ferai de la bicyclette sur des kilomètres, parcourant les abords des étangs et traversant les villages, en général seule et heureuse de l’être.
Je retrouvais là mon nécessaire contact avec la nature qui durera toute la vie, et que j’avais sommairement initié sur le terrain vague de mon habitation précédente, où j’avais pris l’habitude de me réfugier dans un coin de l’ancien tennis non entretenu devenu terrain vague pour dépiauter les quelques herbes sauvages qui se trouvaient là.