Visite et révélations à Rome
Années 1950, alors qu’en France les tickets de rationnement avaient arrêté d’être le seul moyen d’acheter de la nourriture, mon père voulut faire connaissance avec la famille de sa femme résidant à Rome. Il nous y emmena en voiture.
Je découvris la famille dont était originaire ma mère, Alda, par sa mère, Anita, qui l’avait quitté fin du 19ème siècle
Je ne me souviens pas des gens, mais uniquement de l’appartement qui me parut immense et des sols en marbre qui brillaient ! Mais comme c’était l’été tout était assombri pour se protéger du soleil qui tape à Rome, sud de l’Italie.
Secours d’Enrico années 1920 à 1930
Là, par Enrico, le frère cadet de Anita, ma grand-mère qui était morte dix ans auparavant, ma mère apprend qu’il l’a secouru durant les années 1920 à 1930, à l’insu du reste de la famille au milieu de laquelle il vivait, lorsqu’elle se retrouva abandonnée par son mari avec trois enfants à charge. (je rappelle que Anita repartit pour l’Italie années 1930 avec son fils cadet).
Ma mère n’avait sans doute pas encore réfléchi à la situation de sa mère, Anita, quand elle s’était retrouvée abandonnée par son mari années 1920.
Alda, adolescente à ce moment, n’avait pensé qu’à elle-même. Fille ainée elle avait un rôle majeur : aider sa mère dans ses tâches ménagères et d’éducation des plus jeunes, Olga et Giordano. Si bien qu’elle n’alla pas souvent à l’école.
Sa mère a du lui paraitre égoïste dans son désespoir de femme abandonnée, alors qu’elle-même était privée de son père et qu’il lui manquait gravement.
Anita devait être dans un état de dépression non diagnostiquée et encore moins soignée, peu encline à accomplir les tâches quotidiennes (1) d’une femme seule en charge de 3 enfants, qui devaient s’étager de 8 ans, 10 ans, 13 ans pour ma mère quand elle quitta le foyer familiale.
Enfant j’ai accompagné ma mère en Italie à la sortie de la guerre, puis années 1950
Ma mère fut bouleversée durant plusieurs jours, voire semaines : elle s’était comporté comme une fille (10/14 ans) égoïste ne pensant qu’à sa condition personnelle à qui il manquait un père, et qui n’allait plus à l’école…
Elle se le répétait tout haut, prenant les autres à témoins, comme pour s’assurer qu’elle comprenait toutes les répercussions à postériori d’une telle information. Moi, sa fille cadette, en a gardé un souvenir marquant, par exemple ma mère en parlant devant tout le monde dans le métro parisien…
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(1) pas de machines électriques à l’époque pour laver le linge, la vaisselle, etc…